Dans un monde globalisé, les rapports de puissance ont gagné en complexité, intégrant de plus en plus de dimensions aux définitions classiques. Dès lors, les outils de cette puissance changent également. Depuis les travaux de Joseph Nye, et avant lui Raymond Aron, la réflexion conceptuelle sur la puissance a particulièrement évolué. On ne la définit plus principalement à travers les critères du territoire ou de la population comme cela a pu être le cas par le passé.
Pour reprendre la définition de la puissance établie par Raymond Aron, il s'agit de « la capacité d'une unité politique d'imposer sa volonté à une autre unité politique ». La puissance ne se définit donc plus par ses attributs, mais par sa finalité même. Les concepts de hard, soft ou smart power développés dans la littérature américaine, repris à travers le monde et que l'on définira par la suite permettront par la suite une classification des approches possibles de la puissance.
C'est à travers ces tournants théoriques que l'on peut aborder l'évolution des États-Unis en termes de puissance tout au long du XXe siècle et jusqu'à aujourd'hui.
[...] Soft power et smart power : nouvelle politique, nouvelle puissance Dans un monde globalisé, les rapports de puissance ont gagné en complexité, intégrant de plus en plus de dimensions aux définitions classiques. Dès lors, les outils de cette puissance changent également. Depuis les travaux de Joseph Nye, et avant lui Raymond Aron, la réflexion conceptuelle sur la puissance a particulièrement évolué. On ne la définit plus principalement à travers les critères du territoire ou de la population comme cela a pu être le cas par le passé. [...]
[...] Dans l'après-coup des attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont alors ressenti à nouveau le besoin d'améliorer leur image et leur rayonnement auprès des populations étrangères. Mais c'est l'arrivée d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères en janvier 2009 qui va réellement aboutir à une nouvelle approche de ce rayonnement, face au constat que ni le hard power, ni le soft power ne semblent plus suffire. Dans son discours d'intronisation, Hillary Clinton revendique en effet une nouvelle doctrine diplomatique recentrée sur la notion de smart power, combinaison astucieuse de soft et de hard power afin de rompre avec l'unilatéralisme belliqueux des Administrations Bush. [...]
[...] Face au retour des conflits armés, les Etats-Unis conservent les attributs classiques de la puissance, en particulier dans leur dimension militaire, qui peut cependant parfois s'avérer contre-productive. Les Administrations Bush, en raison de l'influence renouvelée des néo- conservateurs en matière de politique étrangère des Etats-Unis, ont réaffirmé la prédominance du hard power à travers les interventions militaires en Afghanistan et en Irak. On note alors que les Etats-Unis ont conservé leur capacité de faire la guerre, expression traditionnellement la plus immédiate de la puissance. Les dépenses militaires mondiales augmentent globalement depuis 1998. Les pays dépensent en moyenne de leur PIB en armement contre pour les Etats-Unis. [...]
[...] Les Etats- Unis sont donc loin devant les autres Etats : en Europe, la France et le Royaume-Uni dépensent chacun 60 milliards de dollars milliards pour l'Allemagne. La Russie occupe le troisième rang mondial avec 70 milliards de dépenses. La Chine est au deuxième rang depuis 2008 avec 140 milliards de dollars dépensés officiellement dans ce secteur. Il y a donc une domination toujours écrasante des Etats-Unis et de leurs alliés qui totalisent 80% des dépenses mondiales. Les Etats-Unis dominent également les ventes et les industries d'armement. La moitié des 100 plus grandes entreprises d'armement au monde sont américaines. [...]
[...] Et cette méfiance se traduit dans les zones les plus troublées de la planète en une haine tenace dont les groupes extrémistes se servent pour alimenter des fantasmes de destruction du géant américain. En effet, l'une des dernières expériences américaines d'usage de la force, l'invasion de l'Irak en mars 2003, s'est finalement soldée par un échec. Prévue comme une campagne courte, propre à éliminer un dictateur et ses armes de destruction massive, elle s'est transformée en une occupation violente, chaotique, et terriblement coûteuse pour les Etats-Unis. [...]
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