Le concept de Soft Power est né dans un contexte de transformation accélérée de l'ordre mondial, à la fin des années 1980. Les relations internationales voyaient alors se modifier l'exercice de la puissance, du fait d'abord de l'effondrement du communisme, laissant sans vrai rival étatique la superpuissance américaine, mais aussi et surtout du fait du mouvement global de mondialisation, qui a ouvert l'espace international à l'interaction de nombreux acteurs non-étatiques, réduisant d'autant les marges de manœuvre des états, et ce notamment grâce au développement spectaculaire des nouveaux moyens de communication, au premier rang desquels l'internet.
C'est dans le même temps que l'on a pris conscience que les risques tels que le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive, la pollution ou les épidémies étaient devenus des enjeux mondiaux, impossible à éradiquer par l'action isolée d'un seul pays, et rendant vulnérable même le plus puissant militairement ou économiquement parlant.
[...] Une attitude que condamne ouvertement Joseph Nye, qui rappelle les coûts réels - diplomatiques, humains et matériels et les dangers d'ignorer de la sorte le Soft power en le réduisant à une simple coquetterie de popularité et de citer la prescription de Roosevelt : Now that America have the big stick, we should learn to speak softly”. Conclusion Le concept de “Soft Power” est utile à la compréhension des relations internationales aujourd'hui et démontre l'évolution de l'exercice même de la puissance. [...]
[...] Le Soft Power Capacité d'un corps politique à imposer sa volonté à d'autres entités politiques grâce à une force de persuasion et de séduction, par opposition au hard power, la puissance de coercition. Concept de Joseph Nye Naissance du concept, contexte de son apparition Le concept de Soft Power est né dans un contexte de transformation accélérée de l'ordre mondial, à la fin des années 1980. Les relations internationales voyaient alors se modifier l'exercice de la puissance, du fait d'abord de l'effondrement du communisme, laissant sans vrai rival étatique la superpuissance américaine, mais aussi et surtout du fait du mouvement global de mondialisation, qui a ouvert l'espace international à l'interaction de nombreux acteurs non-étatiques, réduisant d'autant les marges de manœuvre des états, et ce notamment grâce au développement spectaculaire des nouveaux moyens de communication, au premier rang desquels l'internet. [...]
[...] Questions internationales, (2004-05/06) p.63-72 - Smouts, Marie-Claude, Battistella, Dario, Vennesson, Pascal, Dictionnaire des relations internationales, Dalloz, 2003. [...]
[...] L'absence d'autorité unique pour les affaires étrangères s'est révélée cruellement absente lors des déchirements concernant l'Irak en 2003. L'Europe cherche donc à trouver l'autorité et la crédibilité qu'elle ne parvient pas à obtenir par sa force de coercition à travers son Soft Power, en jouant un rôle actif dans l'OMC et par sa coopération économique avec l'étranger. L'Union Européenne observe des attitudes qui lui font gagner en Soft Power face aux Etats- Unis, par exemple en défendant les pays du Sud à l'OMC ou en défendant la diversité culturelle et les normes sociales. [...]
[...] Le Soft power est une influence qui s'exerce non pas par la contrainte mais par l'aptitude à persuader les autres d'adopter les mêmes objectifs. Ce pouvoir puise ses ressources dans un modèle culturel, une idéologie et des institutions internationales qui font que les autres pays s'inscrivent volontairement dans le cadre de celui qui dispose de ces ressources. Cela suppose une capacité à faire accepter comme universelle une vision du monde particulière afin que la domination de celui qui la produit soit considérée comme légitime, ceci étant facilité par l'habilité d'un état à modeler les règles de fonctionnement du système international en sa faveur (Pierre Mélandri). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture