La discipline des relations internationales, dont les origines datent de 1919, lorsque fût créée la première chaire en relations internationales aux Pays de Galles, a été traitée d'une façon particulière en France. Ce sont d'abord les historiens qui écrivent dans ce domaine. On assiste à l'absence d'études menées par des spécialistes en relations internationales. Les courants réalistes en provenance des Etats-Unis n'influencent pas, voire n'intéressent pas les intellectuels français. On est méfiant à l'égard de toute tentative de généralisation, on rejette une théorisation des relations interétatiques. Une théorie générale des relations internationales serait donc difficile ou même impossible à élaborer. Dans un tel contexte, c'est la tentative d'une analyse sociologique menée par Raymond Aron (1905-1983) qui établira progressivement la spécificité française dans le domaine.
[...] De plus, Aron met en évidence deux phénomènes qui pousseraient les soldats à tout mettre en œuvre pour gagner la guerre, ou du moins pour éviter la défaite, et qui expliqueraient l'intérêt d'une sociologie comparative des relations internationales de société à société et de système social à système social Le premier phénomène est le caractère incertain du devenir du vaincu à l'issue d'un combat. Or, une guerre doit être conduite en songeant à l'après-guerre. De plus, si l'on décide d'entrer en guerre, il faut se demander comment on en sortira car une telle décision créera de l'imprévisible. [...]
[...] C'est en raisonnant ainsi que Raymond Aron met en évidence la cause de l'émergence d'une sociologie du système social distincte de celle des relations internationales. Cette impossibilité d'inclure l'analyse de l'environnement international à la sociologie classique se basant sur l'étude des systèmes sociaux pourrait résulter d'une certaine étroitesse d'étude des sociologues de l'époque. En ce sens, Aron apporte quelque chose de nouveau, du jamais vu Il innove la pensée sociologique en constatant qu'il est possible de considérer les relations internationales du point de vue sociologique (cf. [...]
[...] C'est entre autres pour cela que la sociologie est plus adaptée à l'étude des relations internationales que la théorie. Or, ces dernières actions sont les plus utilisées Recherche des fonctions non conscientes que remplissaient les conflits armés à travers l'histoire : Aron fait ici immédiatement référence à Auguste Comte, philosophe français du XIXème siècle, à l'origine du positivisme et considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie. Pour A. Comte, la conquête militaire était la condition indispensable de l'extension des zones de souveraineté »[35]Ainsi, l'idée de Machiavel quant à la nécessité pour Rome de conquérir, précédemment exposée, est ici reprise. [...]
[...] Christian MALIS, „Utilité et puissance”, in Raymond Aron et le concept de puissance, Institut d'histoire des conflits contemporains, www.stratisc.org p., p Raymond ARON, Une sociologie des relations internationales (1963), in Les sociétés modernes, Paris, P.U.F p Ibid. Ibid. Ibid. Raymond ARON, Une sociologie des relations internationales (1963), in Les sociétés modernes, Paris, P.U.F p 1062. Raymond ARON, Une sociologie des relations internationales (1963), in Les sociétés modernes, Paris, P.U.F p Raymond ARON, Une sociologie des relations internationales (1963), in Les sociétés modernes, Paris, P.U.F p Ibid., p.1053. [...]
[...] 1049-1066. Raymond ARON, Paix et guerre entre les nations, Paris, Calmann-Lévy pages. Raymond ARON, Une sociologie des relations internationales (1963), in Les sociétés modernes, Paris, P.U.F p Ibid. Raymond ARON, sociologie des relations internationales” (1963), in Les sociétés modernes, Paris, P.U.F p Dans la pensée de Hobbes l'état de nature est un état de guerre où chacun est l'ennemi de chacun Ce dernier, en effet, ne consiste pas simplement en des affrontements armés, mais en la disposition permanente à s'affronter. [...]
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