L'histoire de l'Irak depuis le début des années 1990 semble être celle d'un pays pris en otage par la communauté internationale. Pour Saddam Hussein, les résolutions des Nations Unies ne sont que l'habillage de l'implacable volonté des Etats-Unis de mettre à nouveau son pays sous contrôle. C'est pour cela que le régime irakien ne s'est jamais soumis aux diverses résolutions de l'ONU. En réponse les Etats-Unis ont décidé l'intervention armée le 20 mars 2003. On peut s'interroger quant aux buts de la communauté internationale, manifestés à travers les résolutions des Nations-Unies. Mais également, quels ont été les résultats des sanctions, et quelle est la situation en Irak aujourd'hui. Si l'on remarque que les résolutions manifestent clairement le souhait de mettre l'Irak sous tutelle de la communauté internationale (I), on peut en revanche observer un relatif échec quant à cet objectif, un déclin des conditions de vie pour le peuple mais un régime plus que jamais en place, provoquant un durcissement des positions de la communauté internationale (II)
[...] La guerre du Golfe s'est déroulée principalement au Koweït et en Irak de janvier à février 1991, et a opposé les armées de Saddam Hussein à une coalition internationale conduite par les Etats-Unis, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU). La communauté internationale s'est alors rendu compte du danger que pouvait représenter le régime aux visées impérialistes de Saddam Hussein. Notamment la possession d'armes de destruction massives par l'Irak a inquiété la communauté internationale. C'est ainsi qu'un système de sanctions envers l'Irak s'est mis en place au même moment, avec pour but d'affaiblir un régime déstabilisateur au Moyen- Orient. [...]
[...] Pour toute réponse, les forces alliées lancent une offensive terre-air conjointe, l'opération Sabre du désert Les conséquences directes de la guerre : L'Irak est mis sous haute surveillance de la communauté internationale Les conséquences de cette guerre ont été multiples. Sur le plan diplomatique, des pays jusqu'alors isolés comme la Syrie et l'Iran ont pu revenir sur la scène internationale, tout en n'intervenant pas dans le conflit. En affaiblissant considérablement la position de Yasser Arafat, qui a soutenu l'Irak, la guerre du Golfe a également favorisé l'ouverture de négociations au sujet du problème palestinien, comme en témoigne la conférence de Madrid en décembre 1991. [...]
[...] En décembre 1998, les Etats-Unis assistés du Royaume-Uni bombardent l'Irak durant quatre nuits, au cours de l'opération " Renard du désert qui est loin de faire l'unanimité dans la communauté internationale. Bagdad affirmera que toute négociation sur la poursuite des opérations de surveillance de son désarmement devra avoir comme préalable la levée totale de l'embargo. Il faut ajouter que, après les bombardements spectaculaires de 1998, les Etats-Unis et le Royaume-Uni changent de tactique envers l'Irak, pratiquant une " guerre d'usure " sous la forme de raids aériens fréquents, destinés à affaiblir le potentiel militaire et industriel irakien. [...]
[...] Si l'on remarque que les résolutions manifestent clairement le souhait de mettre l'Irak sous tutelle de la communauté internationale on peut en revanche observer un relatif échec quant à cet objectif, un déclin des conditions de vie pour le peuple mais un régime plus que jamais en place, provoquant un durcissement des positions de la communauté internationale (II). I. La guerre du Golfe et la mise sous tutelle internationale de l'Irak 1. L'échec de premières résolutions déclenche la guerre du Golfe La crise éclate le 2 août 1990, lorsque Saddam Hussein décide l'invasion et l'annexion du Koweït. Cette invasion a des causes lointaines et récentes. L'Irak n'a jamais reconnu l'indépendance du Koweït décidée par les Britanniques en 1961, alors que ce territoire était autrefois rattaché à l'Irak. [...]
[...] Pour Washington en revanche, précisément du fait que la résolution 1441 se réfère au chapitre VII, l'usage immédiat et unilatéral de la force est autorisé, sans qu'une nouvelle résolution ne soit éventuellement discutée au Conseil de sécurité. L'acceptation par l'Irak de la résolution 1441 a sans doute surpris Washington, mais n'a pas entamé la détermination des " faucons N'abandonnant pas son discours agressif et menaçant, George Bush a ordonné le déploiement de soldats américains dans le golfe Persique avant même que les inspecteurs ne remettent leur premier rapport préliminaire. [...]
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