A la lecture de l'article 10 régissant l'ancêtre de l'ONU, à savoir la Société des Nations, apparaît pour la première fois le concept de "sécurité collective". En vertu de celui-ci, en cas d'agression de l'un des États parties à ce système, tous les États sont sommés d'intervenir pour assurer sa protection.
Si cette notion de sécurité collective, semble être au coeur des relations internationales de nos jours, de par les multiples conflits et les multiples alliances qui en découlent, toujours est-il qu'elle n'occupe pas la même place dans l'agenda politique. En effet, celle-ci semble inexistante dans l'agenda des relations internationales, au profit d'autres formes de sécurité (police, police des frontières, etc.
Cependant, il ne faut pas pour autant minimiser l'apport essentiel ainsi que l'avenir de la sécurité collective dans la mesure où celle-ci assure le parfait équilibre à l'échelle internationale dans les relations inter-étatiques (...)
[...] Ainsi, la seule opération de maintien de la sécurité collective semble avoir été la Guerre du Golfe en 1991 au cours de laquelle se sont coalisées 29 nations contre Sadam. Surtout, depuis les attentats du 11 septembre 2001, le monde est entré dans une ère qui n'est plus celle de la sécurité collective mais plutôt celle de insécurité généralisée comme l'a souligné Charles Philippe David dans Théories de la sécurité. Cette ère, renforcée par les craintes supplémentaires que fait peser le terrorisme sur les États, met en lumière un dilemme: il apparaît effectivement que la sécurité d'un État ne témoigne pas forcément de la sécurité de l'autre. [...]
[...] C'est ce qu'illustre le concert des nations face à l'Iran et les menaces nucléaires qu'il profère. Il apparaît donc ici que la théorie réaliste discute très largement la notion de sécurité collective. En insistant sur la quête de puissance et sur la primauté de l'intérêt national, ce courant théorique met en lumière la difficile voire l'impossible conciliation entre sécurité collective et quête de puissance. D'où l'opportunité de s'intéresser aux courants théoriques défendant cette approche de la sécurité collective. B. La théorie libérale ou institutionnelle en faveur de la sécurité collective. [...]
[...] L'objectif de sécurité collective: un impératif posé par la SDN. A la lecture de la Charte régissant la Société des Nations, on pourrait résumer l'objectif de sécurité collective ainsi: il s'agit de la Sécurité, par tous, pour tous, avec tous et contre tous En effet, cela apparaît à la fois ambitieux et ambiguë dans la mesure où il s'agit de coaliser l'ensemble des États afin qu'ils se protègent mutuellement. Or la totalité des États n'adhérant pas à cette doctrine, comment procéder lorsqu'un de ces États se trouve être l'agresseur? [...]
[...] Elle a ainsi permis une certaine régulation des relations internationales. Cependant, rétrospectivement, il apparaît que la SDN a connu beaucoup échecs et de déceptions avec cette notion de sécurité collective. En premier lieu, l'échec même de la SDN à réprimer les gestes belliqueux (Allemagne, Italie) qui ont conduit à la Seconde guerre mondiale. Ce qui laisse à penser que l'organe qui lui a succédé à pallier à ce déficit d'action. B. Le rôle de l'ONU: une Charte assortie d'un cadre d'action efficace pour promouvoir la sécurité collective? [...]
[...] Dès lors, il apparaît que la sécurité collective et la quête de puissance sont incompatibles. Pis, la seconde menacerait la première. Cette théorie est fondée sur le dogme selon lequel les Etats sont toujours en quete de puissance, ce qui reflète l'intérêt national Dès lors, il est impossible d'ériger un intérêt collectif à partir d'une ribamabelle d'intérêts nationaux. Le prologement de ce courant, le courant dit néoréaliste va même plus loin. Il souligne que le système international n'est pas forcément déterminé par l'action des États. [...]
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