Les évolutions récentes dans la politique italienne (remise en cause de la Démocratie chrétienne, réformes constitutionnelles) entraînent une interrogation fondamentale: avance-t-on vers une Seconde République italienne? La décentralisation, la mise en place d'un système bipartisan ont ici une grande place.
[...] Entre le centre et les pouvoirs locaux s'est mis en place un partage et une coopération fonctionnelle ainsi qu'un élargissement de la représentation politique des localités sur le plan national Le mode de scrutin et les élections Réforme très importante : modification adoptée par les députés le 30 juin 1993. Le scrutin devient majoritaire à un tour pour les trois quarts des sièges et d'une proportionnelle pour le quart restant avec seuil de représentativité de mais avec un décompte des voix réparties à la majoritaire. Cette réforme provoque aux élections de 1994 une quasi- bipolarisation. : 34% des Italiens ont voté à gauche à droite au centre (PPI, Pacte). Effets en 2002 : bipolarisation assez claire. L'effet est donc indéniable. [...]
[...] Les mutations de jure comme de facto du régime italien nous le montrent. Les mutations institutionnelles et l'influence du mode de scrutin Les évolutions constitutionnelles et le changement du mode de scrutin intervenus depuis une dizaine d'années ont modifié le régime italien en profondeur 1. Les bouleversements constitutionnels Le nombre de révisions (lois de révision : modifient le texte. Sont différentes des lois constitutionnelles qui complètent le texte). Il y en a eu 5 jusqu'en entre 1992 et 1999, enfin 7 depuis 1999. [...]
[...] Cela montre que les partis n'ont pas uniquement un rôle de discussion dans le cadre législatif, mais des pouvoirs très étendus. Conclusion Extrinsèquement parlant, l'Italie n'est pas entrée dans une Seconde République, car il faudrait pour cela que la Constitution de 1946 soit totalement revue, voire remplacée par une autre. Or, l'Italie n'a pas réussi à modifier en profondeur ses institutions. Intrinsèquement, une relecture des institutions est clairement entamée. Cependant, des changements dans la pratique politique peuvent-ils justifier le passage terminologique d'un régime à un autre ? Deux lectures des bouleversements intervenus en Italie depuis dix ans sont donc possibles. [...]
[...] Elle est également due à la chute du mur de Berlin, qui a libéré le champ politique italien des schémas de la guerre froide. Il faut que l'Italie puisse dépasser les difficultés posées par les permanences du régime institué par la Constitution de 1948. Ainsi, il sera réaliste d'affirmer que le passage vers une Seconde République est clair. L'idée de la modification de l'équilibre entre régions et centre est certainement un des éléments clé de l'avancée vers une Seconde République. Le manque de réformes institutionnelles sur le plan national ne doit pas occulter les réformes locales. [...]
[...] Vers une seconde république italienne Introduction Depuis les années 1990, nombreux sont les observateurs qui parlent d'une Seconde République italienne. Cela suggère que des bouleversements institutionnels et politiques sont intervenus, ayant modifié la forme et le fond du régime politique italien. Cependant, la Constitution de 1948 n'a nullement été remplacée, et les tentatives de modification se sont révélées infructueuses. Les éléments essentiels du régime ont été conservés, notamment sa forme parlementaire. Les éléments structurels n'ont donc que très peu évolué depuis une dizaine d'année. [...]
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