Au lendemain des chocs traumatiques engendrés par les deux guerres mondiales, la volonté d'une organisation internationale participant à l'instauration d'une paix durable entre les nations se fait plus présente que jamais. C'est donc un contexte de reconstruction autant matérielle que sociale qui a vu naître dans un premier temps la Société des Nations, sous l'impulsion de Woodrow Wilson et de ses fameux Quatorze Points, puis l'Organisation des Nations Unies, perçue alors comme une alternative suite à l'échec relatif de la SDN. Toutes deux affichaient, et affiche encore, en ce qui concerne l'ONU, un désir profond et ancré de maintenir un état de paix pérenne au niveau international. Ce désir d'apaisement étant motivé par l'inévitable réminiscence de l'ébranlement respectivement causé par les deux guerres.
Étant donné l'analogie des climats d'émergence, il est tout naturel de distinguer des similarités dans les objectifs et les thèmes abordés par ces deux organisations internationales. On dénote cependant des divergences dans leur mode d'action et de prise en charge des conflits, domaine qui fut pour la Société des Nations à l'origine de nombreux différends internes et de difficultés récurrentes qui conduisent finalement à sa perte. Le défi principal de ce type d'organisations transnationales est d'arriver à mettre en place un système favorable à l'ensemble des gouvernements dirigeants afin d'éviter les dérives. En effet, la prise d'actions allant totalement à l'encontre de la volonté affichée par un ou plusieurs des membres actifs a de fortes chances d'aboutir sur un conflit ou au moins des désaccords, événement paradoxal pour une institution a priori garante de la paix.
On en vient donc à s'interroger sur la capacité des organisations supranationales, dans ce cas précis de la Société des Nations et l'Organisation des Nations Unies, à surpasser les intérêts nationaux pour atteindre l'objectif de paix durable dans le monde.
[...] Bien que les deux organisations présentent certaines similitudes, il ne faut pas en conclure pour autant qu'elles sont exactement les mêmes. En effet, l'ONU ayant été créée ultérieurement, elle a su prendre la SDN comme modèle, tout en ajoutant ses spécificités, dans le but de tirer les leçons du passé Mais elles ne sont pas pour autant identiques, la SDN apparaît plutôt comme un modèle pour l'ONU, qui présente de nombreuses «améliorations» Tout d'abord, il est important de préciser que contrairement à la SDN, l'ONU, dès sa création prône une volonté «d'universalité». [...]
[...] Malgré tout, l'ONU reste bien plus qu'une simple organisation interétatique. En regroupant les pays du monde entier, l'ONU a su s'imposer en tant qu'organisation supranationale. On peut dire que cet acteur de la paix mondiale n'a toujours pas réussi à imposer cette dernière dans la mesure où de nombreux conflits touchent encore la planète. L'organisation ne dispose pas de moyens d'action comparables à ceux des Etats et aucune Nation n'est encore prête à abandonner son pouvoir décisionnel quant à la politique étrangère. [...]
[...] Enfin, ajoutons que l'ONU possède de bien plus nombreux organismes spécialisés que la SDN n'en comptait. Bien entendu, l'ONU a d'abord repris ceux de la SDN qui semblaient mieux fonctionner que les autres comme notamment le B.I.T (devenu aujourd'hui l'O.I.T) ou la Cour internationale de Justice de La Haye toujours en place actuellement. Elle en addition, élaboré toute une galaxie d'organisations satellites. On se doit notamment d'évoquer l'U.N.E.S.C.O. (qui travaille dans le domaine de la culture son siège est à Paris), la F.A.O. [...]
[...] La SDN et l'ONU sont tout d'abord nées toutes les deux de l'initiative du président des Etats-Unis. En effet, en 1919, ce sont les quatorze points du président américain Woodrow Wilson qui fondent la charte de la SDN. Le dernier de ces quatorze points, notamment, présenté lors du discours de janvier 1918 montre la volonté de mise en place d'une entente dans le but d'assurer la sérénité au niveau mondial : «une association générale des nations devra être formée en vertu de conventions formelles dans le but d'apporter des garanties réciproques d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux petits comme aux grands États». [...]
[...] Tout d'abord, nous devons évoquer le fait que l'ONU, à travers la Charte, développe le droit international afin de favoriser le règlement pacifique des conflits. Cependant, le Conseil de sécurité ne résout pas le conflit sous l'égide du Droit mais incite les Etats à utiliser la négociation. De même, l'ONU a pour mission de réprimer les agressions entre Etats. Mais c'est ici que se dessine la première limite considérable à l'intervention de l'organisation pour la paix: si l'un des membres permanents du Conseil s'y oppose, ce dernier ne peut réprimer l'agression. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture