La SDN, l'ONU et l'ordre international au XXème siècle

Résumé du document

Les deux institutions ont cependant poursuivi un même but, celui de créer un ordre politique international, « une société humaine organisée » , où règne la paix. On peut alors se demander dans quelle mesure la SDN puis l'ONU ont réussi à façonner un ordre international, ou si elles n'ont pas plutôt été manipulées par lui : ces organisations ne dépendent-elles pas des rapports de pouvoir entre les Etats ?
Pour répondre à cette question, nous allons voir pourquoi la SDN a failli à sa mission de construction d'un ordre international, puis si l'efficacité toute relative de l'ONU n'est pas le fruit de sa soumission à l'ordre international existant...

Extraits

[...] La SDN, l'ONU et l'ordre international au XXème siècle Introduction La Société des Nations (SDN) et l'Organisation des Nations Unies (ONU) sont fondamentalement différentes, parce qu'elles sont chacune le produit de leur époque. Cette différence peut être symbolisée par les lieux où leurs sièges ont été installés : l'un au bord du lac Léman, en Suisse, l'autre au centre d'une capitale représentative du bruit et de la fureur du XXème siècle : New York. Les deux institutions ont cependant poursuivi un même but, celui de créer un ordre politique international, une société humaine organisée où règne la paix. [...]

[...] Les ONG qui sont des organismes privés, dont l'importance sur la scène humanitaire n'a fait qu'augmenter depuis la Guerre du Biafra. L'ONU agit également pour le développement, notamment au sein de la CNUCED (Conférence des NU pour le Commerce et le Développement) crée en 1964 pour un commerce international rééquilibré, de ou encore du PNUD (Programme des NU pour le Développement). Toutes ces organisations assurent un lobbying en faveur des Pays en Voie de Développement, et 70% des dépenses de l'ONU sont dirigées vers les pays les plus pauvres. [...]

[...] On peut notamment se demander si, dans le cadre du drame récent en Asie du sud-est, l'ONU exerce de façon normale ses responsabilités internationales, ou si ce n'est pas plutôt une reprise en main de la dernière chance. De plus, une réforme des institutions de l'ONU pour permettre son adaptation à l'évolution de l'ordre international depuis la seconde guerre mondiale ne serait peut-être pas superflue. Cependant, il faut reconnaître avec Dag Hammarskjöld (Monsieur que l'ONU ne nous a pas emmenés au paradis, mais qu'elle nous a peut être sauvés de l'enfer, ce qui n'avait pas été le cas de la SDN. [...]

[...] Marc Nouschi définit la SDN comme étant à la fois une association de gouvernements, un organisme international et un mode d'organisation de la vie diplomatique. La SDN est composée de trois organes principaux. Le premier est l'assemblée générale, où tous les états membres sont représentés à égalité parce que chacun a une voix Vient ensuite le conseil, qui est composé des cinq puissances victorieuses (Grande Bretagne, Etats-Unis, France, Japon et Italie) et de 4 membres non permanents désignés par l'assemblée le nombre de membre élus passe à 6 en 1922 et à 9 en 1929. [...]

[...] et de cinq membres permanents qui sont à la fin de la seconde guerre mondiale les grandes puissances qui dominent l'ordre mondial. Les décisions du CS sont prises à la majorité, mais les cinq permanents doivent voter à l'unanimité, ce qui leur confère un droit de veto. (L'abstention est possible). Il faut noter qu'en cas de blocage du C.S. l'A.G. peut prendre des recommandations , en vertu de la résolution Acheson. Le Secrétariat Général est chargé de l'administratif et de la préparation des réunions, mais le Secrétaire Général a un rôle de plus en plus politique. [...]