Depuis plus d'une décennie, la République Démocratique du Congo est le théâtre d'une suite d'affrontements militaires atroces qui ont fait plus de 5 millions de morts selon plusieurs sources concordantes en l'occurrence HUMAN RIGHTS WATCH.
Toutes ces guerres ont pour point commun d'être déclenchées à l'Est notamment dans le Kivu mais également, à leur tête, se trouvent toujours des instigateurs d'origine rwandaise, mais surtout des Tutsi : Déogratias BUGERA, BIZIMA KAHARA et RUBERWA en 1996 ; RUBERWA en 1998 et NKUNDABATWARE en 2008.
Dans cette réflexion, il est question d'analyser les mobiles politiques et économiques de ces guerres au Congo-Zaïre (...)
[...] Ces pays qui n'en disposent presque pas sont devenus des principaux exportateurs des produits précités. Par ailleurs, le pouvoir de Kinshasa utilisait les ressources tirées du cuivre et du diamant pour payer l'assistance militaire dont il était bénéficiaire de la part de ses alliés. Néanmoins, à la faveur du Dialogue intercongolais tenu à Sun City en Afrique du Sud, la guerre civile a pris fin et tous les acteurs des mouvements armés avaient intégré le pouvoir à Kinshasa en 2003 ; Ruberwa et Jean- Pierre Bemba étant devenus 2 des 4 Vice-présidents de transition. [...]
[...] La démotivation des soldats qui estimaient avoir trop souffert de ce régime qui négligeait à payer leurs soldes quoi que dérisoires et qui ne mettait pas à leur disposition un équipement adéquat, seule la DSP (Division Spéciale Présidentielle)-la garde prétorienne de Mobutu disposait d'un bon équipement et percevait régulièrement ses soldes. Au front, les soldats refusaient de se battre : ils rebroussaient chemin en abandonnant armes et matériels militaires. En revanche, ils préféraient piller les biens des personnes et des sociétés qui étaient sur l'itinéraire de leur retraite (fuite) La corruption généralisée et l'affairisme dont faisaient montre les Officiers Généraux et Supérieurs avaient fait que ces derniers sacrifiaient facilement l'intérêt général, notamment la sécurité du pays sur l'autel des intérêts matériels personnels. [...]
[...] Pour la petite histoire, les gens racontent que le Général Mahele, le dernier Chef d'Etat-major de l'Armée de Mobutu, était corrompu par des puissances qui soutenaient le Rwanda et la rébellion. C'est la raison pour laquelle il a été abattu par les hommes de la DSP, la nuit précédant l'entrée de l'AFDL à Kinshasa à cause de sa soi-disant traîtrise. Il convient de signaler, d'ores et déjà, que les attitudes de cette Armée Mobutienne sont présentes dans les actuelles FARDC (Forces Armées de la RDC) qui demeure une armée des pillards, des fuyards face à l'ennemi, des lâches, des corrompus, des affairistes,des mal payés, Voilà ce qui explique les revers fréquents de l'Armée au Congo voire face des adversaires militaires peu nombreux, mal équipés mais motivés. [...]
[...] Toutes les guerres qu'a connues la République Démocratique du Congo depuis plus d'une décennie tirent leur origine dans les visées politiques et économiques du Rwanda sur l'échiquier régional des Grands Lacs Africains. En dépit de nombreuses élucubrations, il a toujours été établi que c'est le Rwanda qui est le principal instigateur et acteur de toutes les Guerres qui ont meurtri le Congo à partir de 1996, en servant des Tutsis Congolais qui ont toujours témoigné une allégeance particulière au président Kagamé. [...]
[...] Ces deux mouvements militaires ont réussi à contrôler les deux tiers du pays vers fin 2002. En revanche le Pouvoir de Kinshasa a tenu le coup face à la rébellion grâce au soutien militaire du Zimbabwe, de l'Angola et de la Namibie. Durant cette période de guerre de 1998-2006, les richesses du Congo ont été sérieusement pillées par les mouvements armés. Le Rwanda et l'Ouganda avaient mis main basse sur l'or, le coltan, le manganèse, la cassitérite, l'étain, le tungstène, le niobium, le bois, le café et le cacao de la RD Congo. [...]
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