Economie, arts, politique, sciences : aucun domaine n'est épargné au moment de la Renaissance. La période 1400-1600 est en effet charnière. Elle marque le passage, et donc la confrontation, entre les croyances du passé et les suppositions de l'avenir. Pétrie de courants contradictoires, la Renaissance est pleine de recherches de toute espèce.
La diplomatie n'y fait pas exception. Il faut dire que le domaine est jeune, et n'est réellement apparu en Occident qu'à la fin du Moyen-Age. Bientôt deux conceptions s'opposent. A l'idéal moral du passé répondent les nécessités réalistes du présent. La ruse, jusque-là décriée, devient, pour certains, condition de réussite de leurs visées diplomatiques.
A priori contraires, voire totale négation de l'autre, morale et ruse arrivent cependant à se rejoindre sous la Renaissance pour former une curieuse alliance. C'est ce que nous verrons dans une première partie, tout en distinguant la confrontation des concepts à leur acceptation respective. Cela nous permettra dans une seconde partie de nous intéresser aux conséquences de cette « conciliation » à travers le personnage du diplomate, aussi bien dans ses qualités que dans la relation à son roi.
[...] Sur chaque côté, des marches permettent d'accéder à une avant-cour délimitée du jardin et de la cour principale par une balustrade. On accède à la cour du château par un portail relié par une balustrade à deux pavillons identiques de forme carrée. Le portail est précédé d'un pont. Il existe également une ouverture côté jardin toujours par un pont mais dépourvue d'un portail et de pavillons. Le château est composé d'un corps de logis principal rectangulaire flanqué de quatre pavillons à l'aspect robuste, fortement saillants et de forme carrée, surmontés de dômes à l'impérial que l'on retrouve à Verneuil et de lanternons. [...]
[...] Le plan, le savoir-faire des détails classiques dans la décoration sont signes de grande modernité. L'architecte préconise une architecture de masse articulée sur les ordres et une affirmation des volumes qui incarnent la nouveauté, car autour de 1600 il existe une indifférence totale à l'égard de l'architecture classique. On y retrouve des influences de Du Cerceau, de Philibert de l'Orme, de Lescot. Notons également une très bonne connaissance de l'Italie contemporaine encore dans la tradition de Michel-Ange et de Vignole. [...]
[...] Le château a été construit pour être visible de tous les côtés, il est largement ouvert sur l'extérieur ; il a donc été construit plus pour recevoir que pour s'y retrancher. L'élévation de la cour d'honneur perd son caractère d'espace fermé. Ce plan marque donc une étape importante dans la conception classique du château. ANALYSE DE L'INTERIEUR L'architecte a consacré un corps à chaque département. Le bloc central abrite l'escalier à deux rampants. Les pavillons de chaque côté de ce bloc sont occupés par des salles d'Etat pour recevoir. Les appartements se trouvent dans les quatre pavillons. La Grande Salle, elle, est disposée au 1er étage. [...]
[...] Le marquis occupe le château jusqu'à sa mort, il passe ensuite entre les mains d'un des descendants de son frère, Louis Joachim. Le château fut dévasté au début du XIXe siècle et déclaré par la suite bien national. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une partie inférieure d'un pavillon, le frontispice, le portail avec ses deux pavillons et les douves. De nos jours, s'y trouve le musée national de la coopération franco- américaine. ANALYSE DU PLAN L'ensemble s'inscrit dans un terre-plein rectangulaire bordé de douves à balustrades. Le château en lui-même se trouve quasiment au centre de ce terre-plein. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE - PANNIER Jacques, Un architecte français du commencement du XVII e siècle : Salomon de Brosse, C. Eggimann, Paris - COOPE Rosalys, Salomon de Brosse and the development of the classical style in French architecture from 1565 to 1630, Zwemmer, Londres - HAUTECOEUR Louis, Histoire de l'architecture classique en France : l'architecture sous Henri IV et Louis XIII, l'architecture civile, le décor et le style, A. et J. Picard, Paris - SZAMBIEN Werner, Symétrie, goût, caractère : théorie et terminologie de l'architecture à l'âge classique 1800, Picard, Paris, 1986. [...]
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