Les forces militaires jouent un rôle majeur dans la gestion des conflits. Les soldats sont les premiers intervenants dans une zone conflictuelle en cas d'échec du règlement pacifique des différends. Ce sont les Nations Unies qui doivent permettre le maintien de la paix à l'échelle internationale, en essayant le plus possible d'éviter le recours à la force. Cependant, cette organisation serait incomplète si elle ne prévoyait pas des sanctions pour assurer l'exécution de ses décisions, en plus de sa législation internationale et de ses principes de règlements pacifiques des différends (chapitre VI Charte NU).
Mais dans les faits, l'application des principes de mesures coercitives est rapidement apparue impossible dans le contexte de la Guerre froide. C'est ainsi que les opérations de maintien de la paix ont été créées en marge de la charte, selon les principes officieux du « chapitre six et demi ». Ces interventions sont avant tout militaires, mais de nombreuses activités civiles permettant la construction de la paix viennent s'ajouter. Depuis la fin de la Guerre froide, les interventions internationales pour la paix se sont multipliées et ont beaucoup évolué. De plus en plus le rôle de l'ONU se limite à des opérations de stabilisation de la paix et de reconstruction.
L'objet de ce développement est de s'interroger sur la place d'acteurs particuliers, les militaires, dans la gestion des conflits. Quels sont leurs rôles ? Sous quel commandement agissent-ils ? C'est ce à quoi nous tâcherons de répondre en analysant les évolutions qui se sont produites dans la gestion des conflits.
[...] John Mueller, Vers la Fin de la Guerre ? Politique Etrangère 863-867. Gilles Andréani et Pierre Hassner, Justifier la Guerre, Paris : Sciences Po les Presses Paul Tavernier, Les Casques Bleus, Paris : PUF 58-62. Martha Finnemore, The Purpose of Intervention: changing beliefs about the use of force, Londres: Cornell University Press Tavernier Ibid Ibid Mario Bettati, l'usage de la force par l'ONU Pouvoirs 2004/ Tavernier Bettati Bertrand, 93-94. Ibid, 102-103. Tavernier, 93. [...]
[...] Les militaires continuent à jouer un rôle primordial dans la gestion des conflits, mais pas nécessairement en tant que soldats de la paix. Au regard des interventions récentes qui se sont produites, on constate que c'est plutôt suivant des principes réalistes que les Etats interviennent. Certains ont considéré que le début des années 1990 et la fin de la Guerre Froide marquaient le renouveau des Nations Unies notamment dans le domaine de la résolution des conflits. L'article de la Charte des Nations Unies prohibe l'usage de la force en dehors d'exceptions très précises. [...]
[...] C'est notamment le rôle donné aux soldats dits de la paix, les Casques Bleus. En 1988, les Casques Bleus recevaient le prix Nobel de la paix pour services rendus à la condition de la paix dans des conditions difficiles et dangereuses».[8] La création de ces soldats de la paix est une réponse aux fondateurs des Nations Unies qui mentionnaient dans la charte la nécessité de créer une armée internationale. La technique au départ prévue concernant les OMP consistait à obtenir un cessez-le-feu par des pressions diplomatiques puis à stabiliser cette situation par le déploiement de casques bleus et enfin à réconcilier les parties par le biais d'actions de forces civiles, et la tenue d'élections libres afin de consolider la paix. [...]
[...] C'est ainsi que les opérations de maintien de la paix ont été créées en marge de la charte, selon les principes officieux du chapitre six et demi Ces interventions sont avant tout militaires, mais de nombreuses activités civiles permettant la construction de la paix viennent s'ajouter. Depuis la fin de la Guerre froide les interventions internationales pour la paix se sont multipliées et ont beaucoup évolué. De plus en plus le rôle de l'ONU se limite à des opérations de stabilisation de la paix et de reconstruction. L'objet de ce développement est de s'interroger sur la place d'acteurs particuliers, les militaires, dans la gestion des conflits. Quels sont leurs rôles ? [...]
[...] Sans même évoquer les difficultés de financement des Nations Unies, l'envoi de militaires dans une zone de conflit dépend bien souvent des intérêts que les Etats peuvent y trouver. Selon Paul Tavernier, on constate en effet d'une manière générale que les Etats fournissent plus volontiers des contingents de Casques Bleus lorsqu'ils sont déployés dans des zones où leur diplomatie défend des intérêts nationaux On pourrait résumer cela de manière un peu simplifiée en disant que les Etats admettent la perspective de pertes humaines si toutefois ils peuvent y trouver des intérêts. [...]
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