Lors de son indépendance en 1947, l'Inde est un pays grandement affaibli économiquement par les années de colonisation britannique. Seul le rayonnement du Mahatma Gandhi et de son système politique démocratique offrent à l'Inde son prestige international en tant que pays tolérant, laïc et non violent. La politique étrangère indienne est alors basée sur la théorie du non-alignement qui, à l'époque de la confrontation idéologique de la Guerre Froide entre les États-unis et l'URSS, refuse tout alignement avec l'une ou l'autre de ces puissances. Toutefois, les richesses intrinsèques de l'Inde telles que l'étendue de son territoire et son poids démographique considérable, estimé à plus d'un milliard d'habitants, font de ce pays une puissance émergente influente dans les relations internationales. L'Inde va progressivement s'écarter de sa politique de neutralité pour adopter une vision plutôt néoréaliste de l'intérêt national et de sa puissance. Elle considère, en effet, que les ressources de la puissance d'un État sont économiques, technologiques, mais aussi militaires et politiques, et que la rationalité des États entraîne une tendance vers l'équilibre des puissances. Elle perçoit la puissance comme un atout essentiel des États, d'où sa volonté d'accroître la puissance de sa propre nation, d'acquérir une reconnaissance internationale et de favoriser l'émergence d'un monde multipolaire. L'Inde a pris conscience de son potentiel économique et militaire, et souhaite devenir un pôle majeur dans les relations internationales du XXIe siècle.
[...] L'Inde semble vouloir instaurer un esprit de négociation stratégique dans les relations internationales. Après plus de quarante années de relations conflictuelles entre l'Inde et la Chine et le froid consécutif aux essais nucléaires indiens, responsables d'une course aux armements, la logique économique semble l'avoir emportée dès 1999.[17]En 2002, bien que les litiges frontaliers ne soient pas totalement résolus et que le premier ministre indien Manmohan Singh reproche à son homologue chinois Wen Jiabao les relations de la Chine avec le Pakistan[18], il réaffirme le souhait d'une amélioration des relations sino-indiennes. [...]
[...] Le rôle de l'Inde dans les relations internationales Lors de son indépendance en 1947, l'Inde est un pays grandement affaibli économiquement par les années de colonisation britannique. Seul le rayonnement du Mahatma Gandhi et de son système politique démocratique offre à l'Inde son prestige international en tant que pays tolérant, laïc et non-violent. La politique étrangère indienne est alors basée sur la théorie du non-alignement qui, à l'époque de la confrontation idéologique de la Guerre Froide entre les États-Unis et l'URSS, refuse tout alignement avec l'une ou l'autre de ces puissances. [...]
[...] Des exercices navals conjoints ainsi que l'échange d'une expertise technique dans le secteur de l'aviation ont été réalisés en mars 2003 (voir Annexe 1). Enfin, des accords indo-iraniens ont été signés en janvier 2005, portant notamment sur la construction d'un gazoduc pour la livraison de 7,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, sur une période s'étalant sur 25 ans, pour un coût d'environ 50 milliards d'euros. Pour des raisons principalement économiques, le Pakistan s'engage à ne pas attenter à ce projet d'approvisionnement. [...]
[...] L'Inde a pris conscience de son potentiel économique et militaire, et souhaite devenir un pôle majeur dans les relations internationales du XXIe siècle. Il est intéressant d'étudier le rôle de l'Inde dans les relations internationales et de constater que les essais nucléaires effectués sous le gouvernement de Vajpayee en 1998 marquent le début d'une nouvelle politique étrangère indienne véritablement sensible aux impératifs de la Realpolitik. L'Inde qui agit dans son propre intérêt va entamer un rapprochement à la fois controversé et stratégique avec les États-Unis. [...]
[...] L'Inde ne condamne pas le concept de guerre préventive celui-ci étant susceptible de légitimer une éventuelle intervention indienne au Cachemire sous contrôle pakistanais. De même, l'alliance indo-américaine contre le terrorisme international et le radicalisme islamique, témoigne de la volonté indienne d'éviter l'affrontement avec les États-Unis et d'engager une phase de coopération accrue dans le domaine des renseignements anti-terroristes dans le but de régler par la même occasion ses propres problèmes de terrorisme frontalier perpétrés par des groupes islamiques armés, basés au Cachemire pakistanais et au Pakistan même. Plusieurs raisons nous amènent à penser que cette alliance stratégique est bénéfique pour l'Inde. [...]
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