La Méditerranée peut se définir comme une mer de faibles dimensions (3800 Kms de long, 700 Kms de large) située au milieu de terres, au carrefour de trois continents et de différentes civilisations.
La Méditerranée représente également un espace historique, culturel et « civilisationnel ». Pour certains géographes, le terme est un nom commun qui désigne un espace liant des littoraux peuplés et détachés de leur arrières-pays. Il s'agit du vecteur de communication prioritaire de ces littoraux. Une « méditerranée » constitue donc un axe de communication et est d'une importance stratégique considérable.
S'intéresser à la Méditerranée revient alors à s'intéresser aux pays qui bordent cette mer et plus particulièrement aux pays littoraux. Les pays intérieurs comme, au Proche-Orient, l'Irak, l'Iran, ou l'Arabie Saoudite, ne sont pas des pays de l'espace Méditerranéen stricto-sensu. Cependant, par Méditerranée, les géographes entendent aussi une aire culturelle et « civilisationnelle » : comme la sphère arabo- musulmane caractérise la rive Sud de la Méditerranée et que cette zone s'étend au-delà de la Méditerranée au sens strict, ils considèrent que la zone géopolitique méditerranéenne englobe tout le Moyen-Orient.
C'est donc dans ce vaste espace qu'il convient d'étudier les rivalités franco-américaines. Ces deux pays exercent en effet leur influence dans cette région, la France tentant, par une politique « méditerranéenne » qu'il conviendra de définir, de peser sur les relations internationales en structurant la région sous son influence, les Etats-Unis tentant, eux, d'organiser la région en fonction de leurs intérêts, prioritairement orientés aujourd'hui autour de la question de la lutte contre le terrorisme.
C'est la coexistence de deux politiques de puissance qui conduit à parler de rivalités entre les deux Etats : en effet, si la politique française vise à remettre en cause l'hégémonie des Etats-Unis en Méditerranée, la politique américaine actuelle vise principalement à court-circuiter la présence française et européenne en Méditerranée.
Pour mieux comprendre les enjeux de cette rivalité, nous examinerons d'abord la zone méditerranéenne en insistant sur son intérêt stratégique et son instabilité puis nous étudierons les politiques des deux principaux acteurs de la région, celle de la France d'abord, puis celle des Etats-Unis.
[...] Avec l'effondrement de l'URSS, les menaces disparaissant, le Congrès a voulu limiter les aides américaines à des Etats pivots comme la Turquie ou l'Egypte. Cependant, le fait de voir la France tenter de développer son influence en Méditerranée ne peut que la contrarier. Elle perçoit la Méditerranée comme une zone de troubles qui l'oblige à intervenir. Ils sont d'ailleurs intervenus à de nombreuses reprises comme en ex-Yougoslavie, à Chypre ou encore au Sahara Occidental, ce qui les conduit à penser que leur présence est la seule capable d'éviter les tensions. [...]
[...] Les Etats-Unis et le Maghreb La concurrence entre les Etats-Unis et la France s'effectue sur plusieurs territoires. D'abord en Algérie avec qui les relations ont longtemps été difficiles. Il y eu des accords commerciaux pour l'exploitation de gaz après l'indépendance mais il fut rompu au milieu des années 1960. Les Etats-Unis opèrent cependant un retour à partir de 1989 en raison du pétrole algérien A la différence de la France qui ménage le pouvoir en place, les Etats-Unis sont plus enclins à la critique: ils n'encourent, il est vrai, pas les mêmes risques puisqu'ils sont extérieurs à la zone. [...]
[...] C'est donc dans ce vaste espace qu'il convient d'étudier les rivalités franco-américaines. Ces deux pays exercent en effet leur influence dans cette région, la France tentant, par une politique méditerranéenne qu'il conviendra de définir, de peser sur les relations internationales en structurant la région sous son influence, les Etats-Unis tentant, eux, d'organiser la région en fonction de leurs intérêts, prioritairement orientés aujourd'hui autour de la question de la lutte contre le terrorisme. C'est la coexistence de deux politiques de puissance qui conduit à parler de rivalités entre les deux Etats : en effet, si la politique française vise à remettre en cause l'hégémonie des Etats-Unis en Méditerranée, la politique américaine actuelle vise principalement à court-circuiter la présence française et européenne en Méditerranée. [...]
[...] On peut aussi citer tous les conflits du Caucase et du Proche-Orient qui ont des incidences sur la Méditerranée : Irak en 2003, Azerbaïdjan, Abkhazie, Tchétchénie. Il s'agit d'un espace dans lequel des risques de déstabilisation sont importants, ce qui peut avoir des conséquences pour la sécurité des pays de la zone. La Méditerranée constitue aussi, avec plus de 13 Millions de réfugiés (d'après le HCR), un espace de risque humanitaire important, ce qui accroît encore les risques pour la sécurité des Etats de la région. [...]
[...] Une aide au développement économique assurant la mise à niveau de ces pays est également prévue ainsi que des programmes d'échanges culturels. Le Processus se divise en fait en trois volets : Un volet économique : l'objectif du processus de Barcelone est de constituer une zone de libre-échange en 2010. Un volet culturel au travers d'un partenariat culturel solide. Un partenariat politique avec la mise en place d'instances de concertation. Il prévoit des réunions périodiques et le respect du droit international. [...]
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