L'émigration africaine est un sujet très à la mode actuellement du fait de la politisation de la question à l'échelle européenne et des passions qu'elle déchaîne. Il semblerait que la nécessité du contrôle de ces flux soit devenue imminente aussi bien du côté des pays d'origine que de celui des pays d'accueil. En effet, nous commençons à observer des ébauches de coopération internationale à cet égard, même si les raisons qui animent les différentes parties sur ce thème sont très diverses.
Pour l'Europe il s'agirait plutôt de se débarrasser de ces migrants perçus comme des assistés qui viennent pomper les ressources du « Welfare State » et dont on n'a plus besoin dans un contexte de crise économique, tandis que pour les pays africains, les migrations de retour seraient un nouveau défi, un enjeu dans leur politique de développement et d'insertion sur le marché international.
[...] Conséquences de l'émigration pour l'Afrique V. Politique de retour : le nouveau défi ? V.1.Un exemple de politique d'incitation au retour des migrants : l'Ethiopie lors de la célébration de son millénium en septembre dernier VI. Contre les migrations de retour VII. Conclusion VIII. Bibliographie I. Introduction L'émigration africaine est un sujet très à la mode actuellement du fait de la politisation de la question à l'échelle européenne et des passions qu'elle déchaîne. [...]
[...] L'auteur insiste également sur l'aspect non homogène des différents migrants et sur la nécessité d'analyser le phénomène migratoire dans son contexte historique. Il évoque le rôle essentiel des Etats dans ce domaine ainsi que celui des acteurs privés. Les deux auteurs analysent donc principalement les migrations de travail. Celles-ci représentent souvent une ressource économique non négligeable pour les familles restées au pays qui sont obligées de diversifier leurs sources de revenus pour parer aux difficultés économiques locales. Les migrations ne sont ni homogènes ni simples et selon l'échelle d'analyse utilisée, peuvent avoir différentes origines. [...]
[...] Origines des migrations III.1.Massey Pour Massey, nous sommes actuellement dans la période postindustrielle de la migration, qui n'est plus un phénomène géré exclusivement par l'Europe mais qui se globalise. Il existe différentes théories pour expliquer les migrations, qui ne sont pas nécessairement contradictoires puisqu'elles tiennent compte chacune de spécificités et d'échelles diverses. Il en développe quelques-unes. La théorie du push-pull explique la migration par le fait qu'il existerait des pays d'immigration et des pays d'émigration. Les push factors sont les différents facteurs qui poussent les personnes à migrer, les pull factors ce qui les attire vers certains pays. [...]
[...] Sur base des textes de Massey et Portes, nous allons tâcher de comprendre pourquoi ces migrations ont lieu, puis analyser comment agir sur leurs causes et les raisons qui nous poussent à croire que le retour d'une large partie des migrants, ainsi que le fait d'empêcher que les nouvelles migrations ne deviennent permanentes, sont des éléments essentiels au développement économique et politique de l'Afrique subsaharienne. II. Types de migrations Nous entendons par migrations africaines les mouvements de personnes nées dans un pays d'Afrique subsaharienne et ayant la nationalité de ce pays, qui vont s'établir dans un autre pays pour y travailler principalement. Nous ne tiendrons par conséquent pas compte des réfugiés et des demandeurs d'asile dans cette étude, mais bien par contre des étudiants qui vont parachever leur formation à l'étranger. [...]
[...] Néanmoins, il se pourrait que l'argument de la migration comme bizutage que nous avons évoqué plus haut ne soit pas étranger non plus à ce phénomène, auquel cas ce serait surtout aux pays d'origine d'agir pour ne pas se vider de tous ses citoyens actifs. IV. Conséquences de l'émigration pour l'Afrique L'idée de base de la plupart des migrants africains est de migrer temporairement et de rentrer ensuite au pays d'origine. Mais avec le chômage et le développement de la mobilité et des réseaux transmigratoires, les Africains partent de plus en plus loin et de plus en plus longtemps[13]. [...]
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