Comment, un pays dirigé par un Etat défaillant, voire inexistant, peut-il espérer, avec l'aide de la communauté internationale, se rétablir et lutter contre l'islamisme ou la piraterie (entre autres) qui gangrènent le pays ?
Dans un premier temps il sera question des Etats-Unis d'Amérique avec la Somalie, depuis la fin de la dictature jusqu'à nos jours. Puis seront abordés les thèmes de la piraterie, de l'islamisme et des logiques de clans ainsi que de l'aide internationale. Le dernier point s'attachera au gouvernement somalien et à son existence.
La Somalie est plongée dans la guerre civile depuis la chute du régime de Syad Barré en 1991 par les mouvements d'opposition. Depuis, les interventions sous l'égide de l'ONU n'ont cessé. Le processus de paix chapeauté par l'IGAD qui a abouti à la création d'un gouvernement fédéral de transition a été soutenu par l'Ethiopie, le Puntland, l'Union africaine, le Kenya, et les EUA. En 2006 se crée à Mogadiscio l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), à l'initiative des ministres et chefs de guerre, encouragée par les EUA. C'est l'une des rares fois ou les chefs de guerre, qui avaient combattu contre le gouvernement et contre l'intervention de l'ONU en 1992, s'allient avec le gouvernement pour faire cause commune. Mais une alliance de circonstance est peu crédible et ne convainc pas beaucoup.
[...] Le 25 octobre Abdullahi Yusuf Ahmed demande à l'Union africaine de déployer une force de à hommes afin de désarmer les chefs de guerre et leurs troupes en Somalie. Il réitère sa demande devant le conseil de sécurité de l'ONU qui reste prudent. A Mogadiscio l'éventualité d'un déploiement de forces étrangères provoque des manifestations hostiles. Le 31 janvier l'IGAD se déclare disposée à participer à cette mission de paix. D'importants chefs de guerre donnent leur aval à condition que les pays limitrophes (comprenez l'Ethiopie) n'interviennent pas. [...]
[...] Vous adorerez Mogadiscio L'ONU met en place l'UNISOM I (Opération des Nations Unies en Somalie à partir du 24 avril 1992. Son but est de surveiller le respect du cessez-le- feu à Mogadiscio, assurer la protection du personnel, des installations et du matériel de l'ONU dans les ports et aéroports à Mogadiscio et escorter l'acheminement de l'aide humanitaire jusqu'aux centres de distribution de la capitale et de ses environs immédiats. L'UNISOM n'a pas totalement rempli ses objectifs et prend fin le 26 mars 1993. [...]
[...] Les Américains restent encore traumatisés par leur dernière intervention militaire en Somalie. On se souvient encore des images montrant les cadavres des soldats américains traînés dans les rues de Mogadiscio. Cette débâcle a fortement marqué les EUA psychologiquement. Shebab tenant une PKM (russe). Les Shebab sont une branche radicale des Tribunaux Islamiques (soutenus par l'Arabie Saoudite, l'Erythrée et Al Quaïda) qui est une alliance de quinze tribunaux islamiques somaliens, dans laquelle il y a aussi bien des courants radicaux que modérés et qui souhaitent instaurer un État régi intégralement par la charia. [...]
[...] Le but des pirates est d'aller le plus vite possible. Pour se faire ils utilisent des skiffs indétectables au radar (pour améliorer l'invisibilité ils peignent la coque en bleu) et très rapides. Un bateau central, le cas échéant, les alimente et leur permet d'aller encore plus loin des côtes. Après avoir détourné le bateau ils demandent une rançon pour l'équipage ainsi que pour le bateau. Il semble même que les autorités recevraient une enveloppe en remerciement des facilités accordées aux pirates. [...]
[...] Ces mêmes soldats sont chargés d'assurer la sécurité du président et c'est là où le bât blesse. Ils sont le dernier rempart, postés tout autour de la villa présidentielle, la Villa Somalia. L'actuel président, Cheikh Sharif Ahmed (élu en janvier 2009 par le Parlement après la démission d'Abdullahi Yusuf Ahmed en décembre 2008. Ce dernier, désavoué par la communauté internationale, avait tenté d'intégrer les islamistes modérés dans son gouvernement afin d'isoler les plus radicaux comme les Shebab), est particulièrement menacé en tant que représentant du pouvoir et de l'autorité somalienne, et est particulièrement menacé. [...]
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