Depuis l'époque des grands tsars, la Russie tend à accroître son territoire et a fortiori, depuis l'instauration du régime marxiste en 1917, son influence.
Alors qu'elle sort grandie de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS voit son modèle rayonner sur une partie du globe et notamment en Europe de l'est. Face au monde occidental, éternel ennemi idéologique du communisme, et via des traités, des alliances voire des mariages forcés, l'URSS va user de tous les moyens nécessaires pour se forger un blockhaus territorial, politique et économique.
On peut alors, à juste titre, s'interroger sur les relations que l'Union Soviétique entretient avec ses partenaires du monde communiste, de 1945 à 1991, de l'apothéose au délabrement.
[...] De plus, la faiblesse apparente de l'URSS favorise la levée des nationalismes. A son investiture en 1974, Brejnev définit sa politique extérieure dans la Constitution de 1977 sous le nom de doctrine Brejnev celle-ci met l'accent sur l'unité de l'URSS : l'URSS incarne l'unité du peuple soviétique, lie toutes les nations et ethnies en vue d'édifier en commun le communisme Dans un contexte mondial déstabilisant, les mouvements anticolonialistes, notamment en Afrique, sont soutenus par l'Union soviétique, au nom du brejnivisme. [...]
[...] Les Polonais tentent d'écarter les partisans de l'entente avec l'URSS et exigent le retour de Gomulka, qui avait été expulsé du parti communiste en 1951, pour défendre la voie polonaise vers le socialisme Les Hongrois se soulèvent aussi contre la tutelle de Moscou et obtiennent la destitution du stalinien Rakosi. Mais si, à Varsovie, Gomulka parvient à une solution de compromis, ne remettant pas en question la satellisation de la Pologne, il faut l'intervention des chars russes à Budapest pour venir à bout de l'insurrection hongroise. [...]
[...] Ces affrontements indirects montrent la véritable rivalité entre la Chine et l'URSS, en apparence purement idéologique. Mais pour la première fois, des Etats communistes ont recours à des conflits directs armés pour régler leurs différends, par exemple lors de la crise frontalière le long de l'Oussouri en mars 1969. Quelques années plus tard, les dirigeants vietnamiens, qui se sont liés à l'URSS, décident d'envahir le Cambodge alors sous le régime de Pol Pot soutenu par la Chine. Enfin, en mars 1979, ce sont les Chinois qui décident d'envahir temporairement le nord-Vietnam pour briser l'encerclement soviétique. [...]
[...] Le réalisme du dernier secrétaire général du PCUS, Mikaël Gorbatchev, n'a été que le révélateur de la situation apocalyptique des relations entre l'URSS et les autres pays du monde communiste et à l'intérieur même de l'Union. Finalement, la puissance de l'URSS qui reposait sur son prestige et sa faculté de contrôle sur ses satellites a été renversée par ceux là mêmes qu'elle souhaitait voir sous sa domination ; les tensions sont d'ailleurs toujours d'actualité après la dislocation de l'URSS, comme l'illustrent les guerres de Tchétchénie en 1994 et 1999 ou les récents incidents en Géorgie. [...]
[...] Cependant, l'URSS adopte une attitude seigneuriale vis-à-vis des démocraties populaires, dont la vassalisation devient totale. Staline impose le modèle soviétique, par la planification introduite dans l'économie des démocraties populaires ; est également mis en place dès 1945 un système de redevances matérielles et financières de la part des anciens ennemis de la Seconde Guerre mondiale (Roumanie, Hongrie, Bulgarie et RDA). Les activités économiques des démocraties populaires sont organisées prioritairement en fonction des orientations décidées par l'URSS dont les besoins commandent les relations entre les pays socialistes eux-mêmes. [...]
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