Relations entre le Président et le peuple en France, relations entre le Président et le peuple aux Etats-Unis, mandat, Président américain, Président français
La caractéristique majeure des grandes démocraties occidentales aujourd'hui réside dans la prépondérance de l'Exécutif par rapport aux autres pouvoirs et le leadership d'un homme au sein de cet Exécutif. Les exigences de la démocratie ont partout conduit à faire participer le peuple à la désignation de cet homme.
Cela se fait de manière immédiate en Grande-Bretagne et en Allemagne où les élections législatives donnent une majorité à un parti ou à une coalition dont le leader prendra la tête du Gouvernement ; le chef de l'Exécutif ainsi désigné sera ensuite responsable devant cette majorité, elle-méme soumise à la pression des électeurs.
[...] Mais le principe de la séparation des pouvoirs, entendu de manière très stricte, le prive de tout moyen de pression officiel sur le Congrès : il ne peut dissoudre celui-ci, ni même l'ajourner. Si la coutume constitutionnelle lui reconnaît aujourd'hui le droit d'initiative, il ne dispose juridiquement pas de moyens d'obliger le Congrès à examiner ses projets de loi, ni encore moins, de les voter. Or pour gouverner effectivement, le Président a besoin de pouvoir faire adopter ses textes et - plus encore - ses demandes de crédits. [...]
[...] La seniority rule qui fait dépendre les carrières au sein des Chambres du nombre des réélections successives - tout échec électoral entraînant la perte de l'ancienneté - les oblige à être très attentifs aux voeux du corps électoral que des associations civiques tiennent d'ailleurs informé des votes émis par ses élus. Dès lors, si le Président bénéficie du soutien de l'opinion, et que la pression populaire s'exerce en sa faveur, il lui sera relativement facile d'obtenir du Congrès qu'il adopte ses textes. [...]
[...] Le Premier ministre n'est juridiquement responsable que devant l'Assemblée nationale. Si, en pratique, le Président a la possibilité de le révoquer, cela tient uniquement au fait qu'il dispose en général à l'Assemblée nationale d'une majorité qui, élue sur son nom, soutient sa politique et renverserait le Premier ministre s'il lui retirait sa confiance. S'il ne dispose pas d'une telle majorité au moment de son élection, il peut en général l'obtenir en dissolvant l'Assemblée ; le peuple qui vient de l'élire lui donnera logiquement la majorité dont il a besoin. [...]
[...] Cette pratique plébiscitaire devait lui coûter le pouvoir en 1969. Depuis, ses successeurs ont été plus prudents : si Georges Pompidou en 1973 et François Mitterrand en 1988 et 1992 ont bien décidé des référendums, ils se sont gardés de promettre leur départ en cas d'échec ; mais ce faisant, ils n'ont pu trouver dans ces consultations un quelconque bénéfice politique. Si bien que la question de la durée du mandat présidentiel se retrouva posée pour trouver un débouché dans le raccourcissement à cinq ans décidé par un référendum le 24 septembre 2000 pour lequel Jacques Chirac affirma le 5 juin de la même année « « Si les Français répondent oui, c'est très bien, s'ils répondent non, c'est très bien aussi ». [...]
[...] Et cette situation est préjudiciable au pays car - comme l'ont montré les fins de mandats de Nixon et de Carter - lorsque le Président n'est plus en état d'imposer sa politique, aucun autre pouvoir n'est en état d'en définir une autre. Un Président français dépendant En France, la situation est toute différente. Le Président n'est pas véritablement le chef de l'exécutif : selon farticle 21 de la Constitution, c'est le Premier ministre qui « dirige l'action du Gouvernement » lequel, aux termes de l'article 20, « détermine et conduit la politique de ta nation ». [...]
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