La victoire de Barack Obama, de père kenyan, ouvre le dossier des relations qui ont été longtemps inexistantes entre la première puissance mondiale et le continent où le niveau de vie moyen est le plus bas. Ne faut-il pas attendre 1978 et Jimmy Carter pour assister à la première visite officielle en Afrique subsaharienne d'un président américain en exercice ? C'est depuis moins d'une décennie, alors que le continent longtemps oublié redevenait une priorité, que s'est élaborée une nouvelle stratégie américaine.
Un désir d'intervention a été motivé par la lutte contre les nouveaux risques terroristes dans la corne de l'Afrique, par le désir de sécuriser et de diversifier les approvisionnements pétroliers et par la compétition avec une Chine devenue très présente (...)
Plan
Introduction
I) Les risques terroristes
II) Engagement des Etats-Unis en faveur du développement de l'Afrique : commerce, énergie, économie
III) Programmes, volonté de partenariats et espoir de croissance autonome
IV) Mesures sanitaires
V) Les processus démocratiques et la guerre
Conclusion
[...] Son prolongement en 2007 vise à assurer à plus de quatre millions d'enfants dans le monde l'accès à l'école. Parmi les six pays cibles, quatre sont en Afrique : l'Éthiopie, le Ghana, le Libéria et le Mali. Pour appuyer les processus démocratiques et lutter contre les violations des droits de l'homme, les États-Unis s'engagent dans des programmes et des partenariats, leur affectant en 2007 près de 175 millions de dollars. Cela a pu contribuer à étouffer les guerres au Libéria, en Sierra Leone, au Soudan, en République démocratique du Congo. [...]
[...] En 1996, un programme militaire américain vise à entraîner des troupes au Mali, au Ghana, en Ouganda et au Nigéria. L'attaque en août 1998 des ambassades américaines de Tanzanie et du Kenya ne permet pas aux interventionnistes de s'imposer, comme le prouvent les propos de Georges W. Bush et de Condoleezza Rice lors de la campagne présidentielle de 2000. C'est seulement après les attentats du 11 septembre 2001 que les États-Unis décident de s'engager de manière spectaculaire en faveur du développement d'un continent à l'immense potentiel économique, notamment énergétique, et aux perspectives de croissance élevées, avec 960 millions d'habitants, souvent jeunes, dynamiques et mieux formés. [...]
[...] Ces exportations ont été multipliées par six entre 2001 et 2007 et l'AGOA a été prolongé jusqu'en 2015 par l'administration Bush. De février 2002 à janvier 2003, plusieurs programmes sont lancés, avec un accroissement des sommes engagées, la volonté de faire des dirigeants africains des partenaires et l'espoir de générer une croissance autonome. Cette sorte de plan Marshall pour l'Afrique prévoyait initialement de porter l'aide totale des États-Unis à l'Afrique à 8,7 milliards de dollars à l'horizon 2010, soit un doublement du montant global par rapport à celui de 2004, déjà en forte augmentation. [...]
[...] Les relations entre les Etats-Unis et l'Afrique La victoire de Barack Obama, de père kenyan, ouvre le dossier des relations entre la première puissance mondiale et le continent où le niveau de vie moyen est le plus bas, qui ont été longtemps inexistantes. Ne faut-il pas attendre 1978 et Jimmy Carter pour assister à la première visite officielle en Afrique subsaharienne d'un président américain en exercice ? C'est depuis moins d'une décennie, alors que le continent longtemps oublié redevenait une priorité, que s'est élaborée une nouvelle stratégie américaine. [...]
[...] L'accord international signé par les États-Unis allège drastiquement la dette des pays les plus pauvres envers les institutions financières internationales. Des mesures sanitaires d'urgence sont mises en route, faisant des États- Unis le premier acteur dans la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. En 2003, le président Bush lance un plan d'aide à la lutte contre le sida (PEPFAR), doté de 15 milliards de dollars sur cinq ans, qui permet en 2008 à près de 1,3 million de malades d'avoir accès à des médicaments. [...]
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