« Le problème de la paix et de la guerre, de la sécurité et de l'insécurité, est un problème qui hante l'humanité depuis l'origine des temps ». Transposée au niveau des États, cette problématique met en exergue les rapports inter-étatiques et plus précisément, le fondement de leurs relations. Traditionnellement, la théorie dominante est celle prodiguée par Hobbes dans le « Béhémoth », où la scène internationale est une « guerre de tous contre tous », basée sur la « puissance », la force et où la compétence de guerre s'exerce librement.
Progressivement à partir du traité de Westphalie (1648), et on pourrait remonter encore plus loin, émerge une volonté des États souverains de réguler les relations internationales en instaurant un système fondé sur l'équilibre des acteurs. Cependant, le « droit de la force » restant prééminent, la scène internationale reste pendant longtemps le théâtre de multiples affrontements et de démonstrations de force.
[...] Ce constat peut être fait concernant un ordre international fondé sur le droit. Le long du XXe siècle, on voit apparaitre un cadre commun de référence et une structuration des relations internationales autour des organisations internationales qui sont à l'origine d'une institutionnalisation du droit international à un large pan de la société international. Néanmoins, les mécanismes de communication et de règlement des tensions sont imparfaits. On peut regretter que le règne du droit fût le long du XXe siècle plus un espoir qu'une réalité. [...]
[...] Il semble que les nations désunies soient prêtes à être unis et jouer le jeu du système onusien et donc favoriser la mise en place d'un ordre fondé sur le droit et le multilatéralisme. Grâce à trois hommes que sont le président Reagan, le président Gorbatchev et le secrétaire général de l'ONU Perez de Cuellar, ont remarqué une nette amélioration des relations internationales et une tendance générale au dialogue. Désormais, on utilise la Charte des Nations unies pour gérer les crises internationales léguées par la Guerre froide et les nouveaux conflits nés dans l'après communisme. [...]
[...] Toutefois, cette idée d'assurer la paix par le droit va se heurter à des contradictions internes et à la montée des dictatures dans les années 30. Si un certain nombre de principes sont proclamés, des contradictions internes vont affaiblir l'ordre international que la Société des Nations tenta d'instaurer. Comme nous avons vu les principes proclamés sont essentiellement le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le règlement pacifique des différends et l'égalité des Etats. Cependant si elles sont proclamées et ont une certaine valeur juridique, il existe entre le droit et le fait une différence. [...]
[...] L'ONU réussit même à mettre la force des Grands au service du droit international, par exemple au moment de l'agression irakienne du Koweït, l'institution déclare cette agression sans fondement juridique et de facto nulle et non avenue et lance des mesures coercitives. Quant au Président Reagan, il a mené une offensive contre les défauts et vices de l'institution et menacé puis mis en exécution une restriction budgétaire. Suite à cela des réformes ont été mises en place pour tenir compte des critiques. [...]
[...] Selon l'article, les membres de l'organisation s'abstiennent dans leurs relations de recourir à la menace ou à l'emploi de la force Exception faite de la légitime défense (individuelle ou collectif) et du combat pour l'indépendance pour les peuples colonisés. Quant à l'article de la charte, il consacre l'égalité et la souveraineté des différents États. L'article prohibe toute ingérence d'un État dans les affaires intérieures d'un autre et enfin l'article 162 de la charte pose le principe du droit de peuples à disposer d'eux-mêmes. [...]
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