En période de paix, les contacts sont diplomatiques, ils se font par l'intermédiaire de chancelleries. En 1914, les monarchies et les empires règnent en Europe, et les familles nobles sont mariées entre elles. En 1916 et 1917, la République française et l'empire austro-hongrois ont été en contact grâce au frère de l'impératrice, car il combattait pour la France. Ceci constitue un type de réseau. Les familles royales sont le lieu de circulation du flux diplomatique, si les discussions deviennent techniques, les conseillers politiques peuvent être inclus dans la conversation. Après chaque retour de Vienne, Sixte de Bourbon-Parme fait un rapport au quai d'Orsay. Les échanges portent souvent sur la sortie de guerre de l'empire austro-hongrois qui a conscience de sa fragilité.
La religion joue aussi un rôle. On ne peut pas empêcher le Pape Benoit XV de réunir des évêques français et allemands. L'évêque de Paris a des contacts avec le pouvoir, en Allemagne, l'empereur, même protestant, a des contacts avec l'Église catholique. C'est dans ce genre de structure que l'information est permanente, que les négociations se font. Même chose pour les socialistes dans le cadre des internationales qui se sont réunies en Suisse.
Pendant la guerre, les ennemis sont toujours en contact grâce à des réseaux parallèles : il n'y a pas de rupture de discussion.
[...] Même chose pour les socialistes dans le cadre des internationales qui se sont réunies en Suisse. Pendant la guerre, les ennemis sont toujours en contact grâce à des réseaux parallèles : il n'y a pas de rupture de discussion. Il y a des discussions neutres servant à favoriser les contacts, à entretenir les relations. Pendant la Première Guerre mondiale, en Espagne et en Suède, les rois sont des intermédiaires (Alphonse XIII en Espagne), de même que la Confédération helvétique : elle abrite tous les exilés et les exclus (Mussolini par ex). [...]
[...] Dès mars-avril 1918, on arrive dans une logique de principe de nationalités, cela arrive tard mais on a pris le parti de la Tchécoslovaquie. Les EU réagissent de la même façon par l'intermédiaire de l'opinion publique. Partant de là, il faut reconnaitre l'indépendance des Croates, des Slovènes et donc admettre un Etat des Croates, Slovènes et Serbes, où les différentes entités reconnaissent l'autorité de la famille serbe sur le royaume, tout semble mieux qu'un allemand autrichien. Le 7 mai 1918, la Roumanie capitule, elle signe le traité de Bucarest. [...]
[...] On pense d'abord à ce que souhaite l'Autriche. L'empereur sait qu'il faut faire un geste vers la France : il accepte la restitution de l'Alsace et évacuent la Belgique, il donne presque entièrement satisfaction au projet français. Mais aussi à l'Italie puisqu'il évacue le Trentin, mais en échange, l'Autriche espère que la France va faire pression sur l'Italie pour qu'elle leur donne la Somalie afin d'accéder au rêve colonial. En ce qui concerne les Slaves du sud, il y a deux hypothèses : l'Autriche garde ses frontières qui s'étendent même jusqu'en Albanie et en Grèce du nord, où on crée un royaume indépendant des Slaves avec un archiduc autrichien à sa tête. [...]
[...] Les différents camps envisagent un ordre pour l'après-guerre. Plus les conflits durent et plus les contacts se nouent avec l'adversaire. On entre dans l'idée d'une paix de compromis, on cherche des possibilités d'accord. En 1917, la France est prête à renoncer à un Etat yougoslave. Dans ces négociations secrètes, Paris a toujours vu les nationalités d'Europe centrale sous l'autorité de l'empire austro-hongrois, le seul élément qui pose problème, c'est la Pologne. Malgré ces compromis, la sortie de guerre n'est pas facile. [...]
[...] Des relations internationales vers une sortie de guerre I.Sonder les ennemis En période de paix, les contacts sont diplomatiques, ils se font par l'intermédiaire de chancelleries. En 1914, les monarchies et les empires règnent en Europe, et les familles nobles sont mariées entre elles. En 1916 et 1917, la République française et l'empire austro-hongrois ont été en contact grâce au frère de l'impératrice, car il combattait pour la France. Ceci constitue un type de réseau. Les familles royales sont le lieu de circulation du flux diplomatique, si les discussions deviennent techniques, les conseillers politiques peuvent être inclus dans la conversation. [...]
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