La Seconde Guerre Mondiale a rapproché pour un temps URSS et Etats-Unis dans la lutte contre le nazisme.
En 1945, lorsque l'Allemagne est vaincue (8mai) et le Japon en passe de l'être (2 septembre), les vainqueurs préparent la paix. Les Alliés s'entendent pour juger les criminels nazis (tribunal de Nuremberg) et bâtir un nouvel ordre international (création de l'Organisation des Nations unies). Mais les premiers signes de tensions apparaissent dès 1946 entre Etats-Unis et Royaume-Uni d'un côté et URSS de l'autre.
L'expansion de l'URSS en Europe est le principal sujet d'inquiétude pour les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Confortée par son prestige militaire et le sacrifice auquel elle a consenti (27 millions de Soviétiques sont morts dans la « Grande Guerre Patriotique »), l'URSS occupe la moitié orientale de l'Europe. Les grandes conférences interalliées de Yalta (février 1945) et de Potsdam (août 1945) confirment les gains territoriaux de l'URSS qui voit ses frontières occidentales déplacées vers l'ouest par l'annexion des Etats baltes, de la Pologne orientale et de la Bessarabie.
[...] Elle est le fruit d'une lente intégration régionale commencée en 1957. Bâtie autour de six Etats d'Europe occidentale (France, Allemagne, Italie, Benelux), la CEE puis l'UE (à partir de 1992) s'est peu à peu élargie depuis la fin de la Guerre Froide jusqu'à intégrer en 2004, des pays ayant appartenu au bloc soviétique. Pour autant l'Union Européenne reste une puissance incomplète, incapable de faire entendre une voix commune en matière de politique étrangère. La Chine est aujourd'hui une puissance régionale aux prétentions mondiales. [...]
[...] La Guerre Froide divise durablement une Europe affaiblie par la guerre. De part et d'autre de ce que Churchill appelle en 1946 le rideau de fer deux zones d'influence se dessinent : l'Europe occidentale, sous protection américaine, et l'Europe de l'Est sous l'influence Soviétique. L'acceptation ou le refus du plan Marshall en 1947 et la constitution d'alliances militaires (OTAN en 1949, Pacte de Varsovie en 1955) contribuent à la constitution de deux blocs. Divisée en zones d'occupations, l'Allemagne est au cœur des enjeux de la Guerre Froide. [...]
[...] Ils consolident leur influence dans le Pacifique en s'appuyant sur les nouveaux alliés que sont le Japon, la Corée du Sud ou Taïwan et multiplient les alliances militaires. La Guerre Froide repose sur un véritable équilibre de la terreur. En 1949, l'URSS met fin au monopole atomique américain en se dotant de sa première arme nucléaire. Désormais l'affrontement direct est exclu. En ce sens, la Guerre de Corée (1950-1953), modèle de conflit périphérique, témoigne à la fois de la mondialisation des enjeux et de l'impossibilité des deux Grands à s'affronter directement. [...]
[...] Le Moyen-Orient et l'Asie Pacifique sont les espaces où les tensions géopolitiques sont les plus fortes. En revanche, l'Afrique subsaharienne cumule les plus gros retards de développement et constitue toujours une périphérie mal intégrée. Pourtant, certains pays tels que le Nigeria, le Tchad ou l'Afrique du Sud suscitent, du fait de la richesse de leur sous- sol, l'intérêt des grandes puissances. Les Etats ne constituent plus les seuls acteurs des relations internationales. En effet la révolution des communications s'accompagne de l'émergence d'acteurs transnationaux (courants d'opinion, ONG, réseaux terroristes) qui contribuent à la mondialisation des enjeux. [...]
[...] En maintenant des dépenses militaires élevées (près de 50% des dépenses mondiales), les Etats-Unis s'imposent comme la seule puissance capable de garantir la paix et de protéger ses intérêts par la force (hard power). En déployant une intense activité diplomatique, ils sont les arbitres incontournables des relations internationales. La guerre du Golfe (1991) consolide leur statut de leader. Première puissance économique mondiale, les Etats-Unis restent les principaux vecteurs de la libéralisation des échanges et de l'extension du capitalisme, diffusent ainsi leur modèle (soft power). [...]
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