La réaction à l'Europe napoléonienne est forte. Dès 1815 l'Europe est totalement redessinée par les empires victorieux. Après une période de Restauration de l'Ancien Régime troublée en 1830 par un sursaut révolutionnaire, l'équilibre européen est toujours en place mais reste fragile.
De nouvelles révolutions en 1848 bousculent cet ordre et grâce à d'autres circonstances, il disparaît vers 1870 pour laisser place à un nouvel ordre européen, non plus fondé sur le le concert des nations, mais sur la diplomatie de Bismarck, annonçant en filigrane le choc de 1914. En fait, dans la seconde moitié du XIXème, les relations internationales sont en grande partie déterminées par les équilibres et les déstabilisations en Europe.
[...] CONCLUSION L'Etat nation est devenu la norme de référence alors même que la puissance brute régule encore les relations internationales. L'Europe des Nations est une Europe morcelée, tandis que les grandes puissances gardent une domination militaire, économique, politique et culturelle sur les jeunes Etats ou sur leurs minorités nationales. L'effritement de la puissance des quatre grands Etats impérialistes est à la fois la cause, et la conséquence du déchirement de l'Europe au niveau des nationalités. Mais c'est aussi ce qui va les pousser à s'affronter directement, parce que, dès que l'équilibre a été rompu, ou que dès que s'ouvre un nouvel espace d'influence à conquérir les Empires se précipitent aux abords de la guerre. [...]
[...] Selon Pierre Renouvin, conditions géographiques, mouvements démographiques, intérêts économiques et financiers, traits de la mentalité collective, grands courants sentimentaux, ces forces des relations internationales déterminent le lieu où se situe l'action des hommes d'Etat dont les conceptions personnelles, les personnalités mêmes, sont d'autres composantes du jeu diplomatique Comment l'équilibre européen est-il déstabilisé par les politiques impérialistes des grandes puissances, et quel est le rôle du mouvement des nationalités dans l'échec du concert européen ? La période 1848 -1914 peut donc être découpée en trois parties : d'abord, de 1848 à 1870, période durant laquelle émergent les nationalismes en tant qu'acteurs importants de la disparition de l'Ordre de Vienne; 1870 à 1890, où règne le système Bismarckien ; et en enfin à 1914, la montée de l'impérialisme et la marche à la guerre, dans une Europe morcelée. 1848 - 1870 : émergence des nationalismes et fin de l'Ordre de Vienne. [...]
[...] La répétition générale de 1905 est une conséquence indirecte de la défaite face au Japon, qui affaiblit les gouvernants et les militaires. Sur le plan de son expansion coloniale, l'Empire présente la particularité d'un territoire ininterrompu entre, et cherche l'accès aux mers avant tout. Donc, les situations intérieurs des grandes puissances déterminent autant les relations internationales que leur position stratégique au sein de l'équilibre européen Le temps des choix : la constitution des blocs et la marche vers la guerre Toutefois, à partir des années 1904-1906, les imbrications des puissances dans les systèmes d'alliances commencent au contraire à rythmer les affaires intérieurs. [...]
[...] De 1871 à 1890, L'Autriche est en pleine déliquescence, et annonce la fin de l'Ancien Régime, et l'Allemagne affirme sa supériorité à travers son développement rapide dans tous les domaines et la politique extérieure complexe que réussit à mener Bismarck pour préserver encore un peu la paix en Europe. II) 1871 - 1890 : L'Europe entre diplomatie Bismarckienne et impérialisme colonial L'Europe de Bismarck et les ambitions européennes dans les Balkans. Bismarck a imposé un nouveau système qui ne respecte pas le droit ni l'idée d'un esprit européen. Deux nouveaux grands États font donc leur apparition au centre de l'Europe en peu de temps : le royaume italien et l'Empire Allemand. Ce dernier, dominé par la Prusse , s'impose progressivement en champion européen. [...]
[...] En 1866, le ministre prussien Otto von Bismarck déclare la guerre à l'Autriche, qui est vaincue à Sadowa en juillet et doit s'incliner. Lors de la paix de Prague en août 1866, l'Autriche est évincée de la confédération germanique qui disparaît par la même occasion. Bismarck pousse ensuite Napoléon III à la faute, celui -ci déclarant la guerre à la Prusse en juillet 1870. Après la défaite de Sedan, les français se voient obligés de demander l'armistice (septembre 1870). Bismarck fait proclamer par les princes allemands le IIe Reich dans la galerie des glaces à Versailles. [...]
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