Les relations entre États ne peuvent se définir que par quelques mots, et sont sujettes à de nombreuses influences et tensions. En relations internationales, il est acquis que les États sont, au moins en théorie, souverains et égaux. En effet, il n'y a pas d'autorité supérieure aux États, l'ordre international est donc appelé « ordre anarchique ». Raymond Aron dira : « le trait spécifique des relations internationales réside dans l'état de nature ». Ainsi, une guerre est toujours possible entre deux États. De plus, depuis la Guerre de Trente ans l'on peut constater une nouveauté : la politique extérieure n'obéit qu'au principe de l'intérêt national. Machiavel dans Le Prince dira : « un Prince est souvent contraint pour maintenir son État d'agir contre sa parole, contre l'humanité, contre la charité et contre sa religion ». En conséquence il apparaît clair que même si un pays prend un engagement envers un autre, il n'est pas dit qu'il s'y tiendra ad vitam æternam.
[...] En effet, les deux États appartenaient également à une même communauté d'idées, ils s'estimaient liés par une communauté de destins NOTES Qu'est ce qu'une Théorie des Relations internationales Revue française de science politique, Octobre 1967. Une histoire moderne d'Israël, p.304, Elie Barnavi Combat pour la Paix, p Shimon Peres. Israël, la France et l'Arme atomique, p - France and the Middle East - Past, Present, Future, edited by Michel Abitbol. Mémoires d‘espoir, Charles de Gaulle Id. Israël attaque, Yves Cuau Israël, la France et l'Arme atomique, p - France and the Middle East - Past, Present, and Future, edited by Michel Abitbol. [...]
[...] En conséquence et comme promis, le général de Gaulle condamne l'attaque et indique aux Israéliens qu'il poursuivra le récent embargo sur les armes envers Israël tant qu'elle n'aura pas rendu les territoires pris lors de la guerre des six jours, dont des Mirages déjà payés par Israël. À partir de ce jour- là, on peut dire que la politique étrangère française au Moyen-Orient est pro-arabe. La coupure définitive d'avec Israël est, en 1967, scellée, c'est la fin d'une histoire. Au final, Israël elle-même se souviendra de cette trahison française. [...]
[...] Au final, les seules relations qui persistent sont les ventes d'armes de la France à Israël. Ceci ne manque pas d'inquiéter les Israéliens. En 1966, le nouveau ministre aux Affaires étrangères se rend à Paris pour témoigner de ses interrogations, et n'obtient aucune réponse rassurante. Ces inquiétudes auront une réponse claire dès avril 1967. En effet, la France condamne dès le début du conflit les ripostes d'Israël aux incursions de fedayins sur son territoire. Plus le temps avance, plus les voisins arabes proclament vouloir la destruction d'Israël. [...]
[...] Sa vaste étendue est stratégiquement plus intéressante que le petit État juif. Ainsi, pour atteindre ses fins, de Gaulle va s'efforcer de rationaliser les relations qu'il entretiendra avec Israël, en tentant de prendre une position plutôt neutre afin de ne pas s'aliéner les États arabes et musulmans. Comment cette cassure va-t-elle être opérée ? Premier exemple, de Gaulle considère l'arme atomique comme le moyen de défense ultime, en conséquence il lui parait invraisemblable de doter un autre pays de cette arme. Ainsi, il cessera toute coopération nucléaire avec le jeune État. [...]
[...] Le 26 Juillet 1956, Nasser nationalise le canal de Suez, qui appartient pourtant à une société franco-britannique, avec le soutien de l'URSS. Afin de défendre leurs intérêts en Égypte et dans la région, France et Angleterre se préparent à une attaque contre l'Égypte. Après l'appel de la France, Israël est prêt à se joindre à leurs efforts, étant dans une situation difficile : en effet, Nasser a interdit aux navires israéliens de naviguer sur le canal. Ces pays organisent cette attaque lors des réunions secrètes de Sèvres en octobre 1956. [...]
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