République Islamique d'Iran, régime politique, théocratie, démocratie, histoire révolutionnaire, religion, laïcisme, autoritarisme
« Le régime iranien pose une question importante à la civilisation humaine. Un régime théocratique est toujours un danger pour le reste de l'humanité. Partout où l'on met des religieux au pouvoir, il faut s'attendre à des abominations. Et bien voici que l'Iran le confirme. Voyez pourquoi il faut se méfier de n'en jamais laisser arriver au pouvoir ». Ces propos tenus par le candidat aux élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon, montrent la réticence ancrée dans les mœurs occidentales face aux théocraties. En effet, l'Iran est un pays qui est généralement qualifié de théocratie bien que le pays se dit « République Islamique ».
[...] L'exemple le plus important d'organe démocratique est celui du président de la République, institution caractéristique des régimes démocratiques occidentaux. La souveraineté populaire est au cœur du fonctionnement du régime Par la proclamation d'une République Islamique et d'une Constitution semi-démocratique, l'Iran a ainsi mis la souveraineté populaire au cœur de son fonctionnement. Du fait de la révolution, il était de toute manière impossible de nier au peuple chiite les libertés et la souveraineté qu'ils réclamaient depuis tant d'années, brimées par l'influence occidentale du chah d'Iran. [...]
[...] Les droits fondamentaux tels que les droits humains et de la dignité de l'homme sont respectés ainsi que de nombreux autres droits comme le droit à la sécurité sociale, au logement, à l'éducation Un point essentiel du régime est le respect du culte : en effet, les non-musulmans ont des droits, tout comme les musulmans. La mesure la plus importante reste celle concernant les femmes qui auront, grâce à cette constitution, la possibilité de s'émanciper puisqu'elles ont alors un droit de vote et d'éligibilité. L'égalité et les libertés fondamentales sont également prônées. En effet, la Constitution instaure une égalité de tous devant la loi (la parité est ainsi respectée). De plus, les libertés de croyance, de presse, d'association, de réunion et les libertés économiques sont garanties. [...]
[...] Ces deux groupes représentent en effet une nouvelle force politique que les élites cherchent à manipuler. Mais ils se détournent du champ politique traditionnel et se dirigent vers des mouvements moins conventionnels. Ainsi le syndicat étudiant Daftar Tahkim Vahdat, aux revendications en faveur de la démocratisation a connu un véritable essor depuis quelques années. Les principales revendications des jeunes sont la sécularisation du régime et la possibilité d'exister socialement en dehors du champ politique imposé, au travers d'associations indépendantes par exemple. [...]
[...] Il s'agit notamment pour lui d'instaurer un climat propice au développement des vertus basées sur la foi ainsi que de veiller à la lutte contre toute manifestation du vice ou de la perversion. Le gouvernement est chargé de développer et consolider la fraternité islamique. En effet, en Iran, inviter à la charité, conduire les autres à faire le bien et empêcher les mauvaises actions, sont des devoirs généraux et réciproques des individus les uns envers les autres, du gouvernement envers le peuple et du peuple envers le gouvernement. [...]
[...] Mais en réalité, le régime de la République Islamique d'Iran est tout aussi répressif. Pour ce qui est des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, il semble que la Révolution n'ait finalement pas radicalement bouleversé les pratiques observées dans le pays. La liberté d'expression n'a pas connu de grande évolution depuis le régime du Shah, restant toujours très limitée. Des droits politiques sont bien sûr accordés à la population puisque celle-ci peut voter, mais la libéralisation du régime qui avait été promise n'a pas eu lieu. [...]
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