« Migrant » par excellence, espérant ne pas être encore un « sans-papiers » ni « clandestin », le réfugié se trouve aujourd'hui dans une situation particulière. D'un côté, son statut est bien établi par les normes internationales, notamment la Convention de Genève incorporant la coutume du droit international sur le non-refoulement, principe ne pouvant faire l'objet d'aucune réserve. De l'autre coté et paradoxalement, la tentation est grande de considérer son sort dans le même cadre que celui d'un immigré ou d'encore un « clandestin » déjà cité, en ignorant les vraies raisons le poussant à quitter son pays d'origine. On tend à oublier qu'aucun continent n'est aujourd'hui à l'abri du problème des déplacements en masse et que, comme le montrent les exemples de l'Albanie, Bosnie, Haïti ou Rwanda, le non-respect des droits de l'homme aujourd'hui apporte une crise de réfugiés demain. La réponse à ce défi dépend en grande partie de l'attachement au droit des réfugiés mais, comme nous allons le montrer, va au-delà des mesures législatives déjà existantes.
[...] Même si les réfugiés sont protégés par les normes internationales et nationales . La situation du réfugié relève d'une situation de fait : est réfugié celui qui comme le stipule la Convention de Genève, craignant avec raison d'être persécute du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont il a la nationalité et qui ne peut, ou du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de ce pays Cette pierre angulaire du système international de protection des réfugiés de 1951 s'inscrit dans l'avènement de la préoccupation grandissante de la question des migrations forcées au siècle. [...]
[...] Les camps des réfugiés, créées ad hoc dans une situation humanitaire alarmante, persistent et donnent naissance à un phénomène de militarisation et de radicalisation. Pour faire face à de telles tendances inquiétantes, en Sierra Leone, au Sri Lanka et en Erythrée, ainsi que dans le cas de Libéria et d'Afghanistan, l'UNHCR mène des programmes dits de 4R de rapatriement, réintégration, réhabilitation, reconstruction. L'agence facilite non seulement le rapatriement à travers le soutien logistique et la protection, mais aussi organise des activités communautaires permettant aux rapatriés de prendre en main le rétablissement des services sociaux et des structures essentielles la construction de routes, de logements, de points d'approvisionnement en eau, d'écoles et de cliniques. [...]
[...] Les réfugiés dans le monde Migrant par excellence, espérant ne pas être encore un sans- papiers ni clandestin le réfugié se trouve aujourd'hui dans une situation particulière. D'un côté, son statut est bien établi par les normes internationales, notamment la Convention de Genève incorporant la coutume du droit international sur le non-refoulement, principe ne pouvant faire l'objet d'aucune réserve. De l'autre coté et paradoxalement, la tentation est grande de considérer son sort dans le même cadre que celui d'un immigré ou d'encore un clandestin déjà cité, en ignorant les vraies raisons le poussant à quitter son pays d'origine. [...]
[...] Deuxièmement, il est de plus en plus évident que l'attention de l'agence onusienne ainsi que de toute la communauté internationale doit se concentrer sur les causes et pas seulement les conséquences des déplacements, et se tourner vers la prévention des exodes. À cela s'ajoute le besoin grandissant de solutions durables afin de régler le statut des réfugiés. À partir des années 1970 et les grandes vagues de réimplantations des réfugiés indochinois, les pays occidentaux sont de moins de moins favorables à ce que les réimplantations soient permanentes. [...]
[...] Le vrai poids de la question des réfugiés dans les relations internationales contemporaines est justement la conséquence du fait qu'elle ne se limite pas au seul droit d'asile. Premièrement, toutes les personnes forcées à quitter leurs domiciles ne peuvent pas jouir du statut du réfugié, ce qui a des conséquences directes sur l'efficacité du système de leur protection. Le Haut Commissariat pour les réfugiés à été, à sa création en 1951, doté d'un mandat de trois ans; cinquante-cinq ans plus tard environ 20 millions de personnes relèvent de son mandat, dont des personnes déplacées, des rapatriés, des demandeurs d'asile et des apatrides. [...]
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