"Soixante années se sont écoulées depuis ce jour déjà lointain du 26 juin 1945 qui a vu naître cette Organisation destinée à mettre en œuvre les quatre grands objectifs proclamés dans le préambule de son statut. Au long de ces années, beaucoup a été fait au service de l'humanité. Toutefois, cet organisme, comme toute réalité humaine, a montré des signes d'usure au fil des années. Il apparaît maintenant nécessaire à tous qu'il doit être rénové, pour répondre aux grands défis du temps présent." Le discours qu'a tenu le Cardinal Angelo Sodano en tant que Secrétaire d'Etat à la Réunion Plénière de Haut Niveau de la 60ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies exprime bien le mouvement de réforme actuellement débattu au sein de l'ONU. L'analyse contenue dans ces quelques phrases doit d'autant plus être prise en compte, que le Vatican est reconnu comme jouant le rôle diplomatique d'arbitre mondial des relations inter étatiques.
A l'origine, les Etats créateurs avaient façonné l'ONU pour servir de « plate-forme » dans la gestion des conflits postérieurs à la Seconde Guerre Mondial. L'Organisation faisait alors état du rapport de puissance entre les deux blocs, URSS et Etats-Unis, le Conseil de Sécurité symbolisant alors ce contexte de Guerre Froide. Les autres Etats membres acceptés n'étaient que des alignés de la Triple Entente et ne jouaient qu'un rôle subsidiaire. Or, il convient aujourd'hui de se poser la question de la pertinence de l'Organisation dans le contexte actuel, car en effet, si à l'époque les Etats-Unis formaient l'un des deux pôles de l'échiquier mondial, on parle de nos jours d'hyper puissance américaine hégémonique. Qu'en est-il alors du rôle joué par les autres Etats au sein de l'ONU ? Ceux-ci semblent en effet en position de faiblesse, d'autant plus, et beaucoup le font remarquer, qu'il existe un grave manque de représentativité de ces entités au sein du Conseil de Sécurité. De plus, que devient la « bonne conscience du Monde » à l'orée d'un XXIème siècle où la libéralisation de l'économie a été banalisée et quelle application l'ONU devra-t-elle dorénavant donner à la Charte et à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ? La multiplication des acteurs étrangers au système décisionnel traditionnel et l'apparition des armes de destruction massive entraînent-elles aussi modification du système onusien ?
[...] Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, depuis avril 2004. A intégré à sa création la MICECI (Mission de la CEDEAO en Côte d'Ivoire) ainsi que les soldats français de l'Opération Licorne. Mandat en collaboration avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest). MINUL. Mission des Nations unies au Liberia, depuis septembre 2003. A remplacé la force multinationale (ECOMIL) dirigée par la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et acquitte son mandat en collaboration avec la Communauté économique. [...]
[...] Opération des Nations unies au Burundi, depuis juin 2004. Intègre les forces de la MIAB (Mission africaine au Burundi) sous l'égide de l'Union africaine. MONUC. Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo, depuis novembre 1999. Soutenue par l'opération Artémis mise en place le 5 juin 2003 par l'Union européenne à Bunia, dans le district d'Ituri, pour stabiliser la situation afin de permettre à la MONUC d'exercer sa mission. Avec un dispositif renforcé, la MONUC prend la relève totale d'Artémis le 1er septembre 2003. [...]
[...] La théorie de la Realpolitik de Kissinger, faisant prévaloir le rôle des intérêts particuliers des Etats dans les relations internationales, est aujourd'hui bien connue. Ainsi a été votée la résolution 1373 contraignant les Etats membres à adapter leur législation à la lutte antiterroriste. La Coalition des Volontaires (France, Etats-Unis et Royaume-Uni) cherchant à rendre obligatoire l'Initiative de Sécurité contre la Prolifération (PSI). La France étant étrangement alliée diplomatique des deux pays auxquels elle s'était auparavant opposée lors de l'intervention en Irak. Cf. site de la Documentation Française. Sur cette question, voir le développement de C-P. David. [...]
[...] Depuis le 11 septembre 2001, la destruction des Twin Towers par les terroristes de Ben Laden ayant eu l'effet d'une bombe dans l'ordre international, les conséquences sur la politique de l'ONU n'ont pas tardé à se faire sentir[11]. Cela s'inscrit dans une volonté nouvelle de fournir une nouvelle évaluation des défis à venir et de recommander les changements qui s'imposent pour relever les défis d'une manière efficace par le biais d'une action collective Cela marque une grande avancée dans la coordination et la décision de légitimer l'usage de la force pour les membres, puisque jusqu'à la Déclaration du Millénaire, aucune définition n'avait été avancée. Il est d'ailleurs prévu une Convention contre le terrorisme en 2006. Mais, M. [...]
[...] Cette réforme tendra cependant à réduire considérablement à la disparition du monopole américain sur le processus décisionnel onusien, et donc mondial en conséquence. Voilà pourquoi nous pensons effectivement à une disparition du contexte d'unipolarité du fait de l'affirmation souveraine du consensus futur permis par l'ONU. Mais pourrait-on alors parler d'unipolarité en ce qui concerne l'ONU ? Ne serait-ce pas alors nouveau moindre mal ? Documents : Missions de Maintien de la Paix en 2004 ONUST. Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve en Palestine, depuis mai 1948. MANUTO. [...]
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