La guerre au Kosovo a détruit plus de 200 000 bâtiments, civils ou publics, entre le 24 Mars et le 10 Juin 1999. Les forces serbes d'une part ont brûlé et rasé des villages entiers ; les bombardements de l'Alliance atlantique d'autre part ont apporté des destructions supplémentaires.
En Juillet 1999 la province est en ruine et l'hiver approche et s'annonce rude. Il faut donc reconstruire rapidement, en donnant la priorité aux habitations, mais aussi aux écoles et aux hôpitaux. Ainsi, selon une étude commandée par l'Union européenne à l'International management group, 120.000 maisons ont été endommagées, dont 40.000 détruites, et 534 écoles ont été touchées, dont 83 détruites.
Il faut intégrer différentes variables à cet impératif. Tout d'abord, 85% des réfugiés sont rentrés au Kosovo dès le mois d'août, ce qui impose d'accélérer la reconstruction. Il faut également prendre en compte plusieurs niveaux de nécessité, qui répondent à des temporisations différentes. Rétablir l'habitat, la sécurité, les structures économiques de base fait partie des besoins urgents. Mais il faut aussi à plus long terme reconstruire un espace politique démocratique.
Les forces mises en place par les américains et par les français répondent de manière différente à ces réalités de l'après-guerre au Kosovo.
[...] Créée par Matignon au mois de juillet 1999, elle est opérationnelle à partir de septembre sous la direction de Roger Fauroux, qui combine les fonctions d'ancien ministre de l'industrie et ancien PDG de Saint-Gobain. Sa fonction principale est de coordonner et transmettre les informations ; Elle est ainsi le pont entre le Kosovo et les entreprises et l'Etat français, mais aussi entre la France et les structures internationales. Les acteurs sur le terrain ont unanimement salué la possibilité de s'adresser à un interlocuteur unique, et la France a ainsi acquis une position importante dans la reconstruction de la région. [...]
[...] Reconstruction du Kosovo : comparaison des actions américaines et françaises La guerre au Kosovo a détruit plus de bâtiments, civils ou publics, entre le 24 Mars et le 10 Juin 1999. Les forces serbes d'une part ont brûlé et rasé des villages entiers ; les bombardements de l'Alliance atlantique d'autre part ont apporté des destructions supplémentaires. En Juillet 1999 la province est en ruine et l'hiver approche et s'annonce rude. Il faut donc reconstruire rapidement, en donnant la priorité aux habitations, mais aussi aux écoles et aux hôpitaux. [...]
[...] C'est grâce à son intervention que la Commission européenne débloque une aide de 5 millions d'euros supplémentaires en décembre 1999. De la même manière, le contrôle américain s'exerce par le biais de l'OTAN, qui reste très présent dans la capitale kosovare. Les moyens déployés par l'OTAN, et financés en majeure partie par les Etats-Unis répondent à des objectifs de sécurité, alors que la France finance des secteurs plus variés. Ainsi, selon un compte-rendu de la Commission des finances au Sénat, rédigé par Michel Charasse, l'assistance française porte sur l'agriculture, la gouvernance démocratique et la société civile, l'éducation et les sciences, l'énergie, la santé et la sécurité sociale, le logement, la reconstruction, le commerce et l'industrie, le transport et les infrastructures, l'eau. [...]
[...] D'autres initiatives multilatérales portent la marque américaine, notamment le processus de Royaumont, qui réunit les pays de la zone, les Etats-Unis, la Russie, le Conseil de l'Europe et l'OSCE, sous l'impulsion des Etats-Unis. Ce processus tente de renforcer le bon voisinage et la stabilité en Europe, et notamment dans les Balkans. Documents Document 1 : Contributions bilatérales au programme de reconstruction et de réhabilitation pour le Kosovo Source: Report on Progress made in committing, contracting and spending donor pledges to Kosovo, Office for South East Europe, European Commission/World Bank, May 2002. [...]
[...] Les régions françaises contribuent ainsi à l'effort de reconstruction, une manière de pallier le déficit de financements bilatéraux. Les Etats-Unis considèrent en effet que le financement de la guerre leur a coûté suffisamment cher, et que les Européens doivent assumer la plus grande part de la reconstruction de la région. Madeleine Albright, secrétaire d'Etat américain, parle ainsi de division du travail L'influence française dans la reconstruction du Kosovo passe également par la voie de l'ONU, et surtout du représentant spécial du secrétaire général à Pristina, Bernard Kouchner. [...]
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