Reconnaissance du génocide arménien par la Turquie : devoir de mémoire, nouveau critère pour l'adhésion de la Turquie à l'UE ou instrumentalisation d'un dossier par Paris ?
[...] actualité sur Indigènes, les colonies ) Mas l'enjeu du discours Chiraquien n'est pas là. II. Un nouveau critère pour l'adhésion de la Turquie à l'UE ? Journaux : Le Monde, La Croix C également à l'avenir de l'Europe que pensait Chirac. Partisan de l'entrée de la Turquie dans l'UE, il a tenu à souligner l'exigence démocratique européenne : une entité qui revendique l'appartenance à une même société et à la croyance en de mêmes valeurs Pour le président français, la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien, qualifié pour l'instant de prétendu génocide serait souhaitable, pour pouvoir entrer dans l'Union Européenne. [...]
[...] En 2000, le président Chirac recevant le président arménien, avait utilisé les termes de barbarie programmée mais pas de génocide, pour qualifier les crimes commis par l'Etat ottoman entre 1915-17, alors même que le Sénat avait voté la loi reconnaissant le génocide arménien. Lors de sa visite en Arménie, le 30 septembre et le 1 octobre, J. Chirac a déclaré La France reconnaît le génocide arménien Mais il a été plus loin. Pour le président Chirac, la Turquie, candidate à l'entrée dans l'Union européenne, serait bien inspirée de reconnaître la tragédie. [...]
[...] Pourquoi Jacques Chirac est-il revenu le surlendemain sur cette question, alors même que le Parlement européen venait de clore le débat, si ce n'est pour servir des intérêts politiques internes en France ? III. Instrumentalisation du dossier arménien par Paris ? Journaux : La Croix et 3 oct Ce discours n'a pas encore provoqué de tollé générale en Turquie, mais conforte la Turquie dans la conviction qu'elle a d'être prise en otage pas la politique intérieure française. Le 12 oct. [...]
[...] relance donc le débat en France. Mais ce n'est pas seulement dans cette perspective législative que J. Chirac agit, loi qu'il a d'ailleurs condamné. On peut dresser plusieurs hypothèses : - peut-être a-t-il voulu poser une nouvelle condition à l'adhésion de la Turquie à l'UE, afin d'éviter que la question de l'élargissement européen au delà du Bosphore devienne un enjeu premier de la campagne électorale à venir ? - Peut-être l'objet du président français n'est-il pas le génocide arménien, mais le vote des Arméniens de France (400 000) lors des prochaines élections propos avancé par le chroniqueur Tarhan Erdem, du quotidien de gauche turc, Radikal - Enfin, le président français cherche-t-il peut-être à redorer la fin de son quinquennat en s'érigeant défenseur de la Mémoire de l'Humanité, lui faisant ainsi gagner 2 points supplémentaire à sa cote de popularité, qui faisait grise mine jusque là. [...]
[...] Est-ce pour inciter la Turquie a un w de mémoire (Le Figaro, éditorial octobre 2006), pour mettre un nouvel obstacle à l'adhésion de la Turquie à l'UE (Le Figaro octobre 2006, Chirac pousse la Turquie à assumer son passé, Le monde et 2 octobre 2006), ou bien ce dossier est-il instrumentalisé pour servir des intérêts politiques internes à la France ? (La Croix et 3 octobre 2006) I. Reconnaissance du génocide arménien par la Turquie : un devoir de mémoire ? Journaux : Le Figaro oct Chirac pousse la Turquie à assumer son passé. Tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs a déclaré J Chirac. Pour illustrer son propos, J. [...]
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