La confrontation Est-Ouest, qui semblait s'atténuer dans les années 1970, connaît un certain regain d'activité au début des années 1980. Ces tensions font disparaître l'ordre bipolaire qui avait organisé le monde pendant les quarante années de la guerre froide.
L'ordre bipolaire laisse-t-il la place au désordre ou à un nouvel ordre mondial ? Sur quelles bases un nouvel équilibre mondial peut-il être fondé ?
L'équilibre bipolaire du monde est remis en cause dans les années 70 provoquant un retour de la guerre froide entre 1979 et 1987 et aboutissant à l'effondrement du bloc communiste entre 1989 et 1991. Depuis les années 1990, le système international doit donc être totalement repensé et réorganisé.
[...] Jusqu'en 1992, les Etats-Unis veulent rester une grande puissance au milieu des petites nations et cherchent à observer une certaine retenue. Clinton (1991-2001) est partisan de la sécurité collective du monde mais sa volonté de préserver les intérêts américains provoque une évolution vers un multilatéralisme dégradé : il intervient au Kosovo malgré l'opposition de la Chine et de la Russie et opte pour une politique d'enlargement promotion de la démocratie et de l'économie de marché. Cependant, la population américaine est réticente à ses interventions coûteuses, financièrement et humainement, ce qui pousse les Etats-Unis à utiliser leurs alliés (financement de la guerre en Irak par le Japon et les pétromonarchies ou intervention militaire au Rwanda pour la France). [...]
[...] Cela n'est possible que si l'on parvient à définir des valeurs universelles, communes à une humanité ainsi considérée comme supérieure aux Etats. Par ailleurs, la démocratie libérale est loin d'être considérée partout comme un modèle. Le marxisme inspire encore des Etats comme Cuba et la Corée du Nord. Engagée depuis la fin des années 1970 dans un processus de modernisation, la Chine s'est ouverte aux investissements étrangers et a récupéré les enclaves capitalistes de Hong-Kong (1997) et de Macao (1999). [...]
[...] Le traité de Paris de novembre 90 prévoit la réduction des forces conventionnelles du Pacte de Varsovie et de l'OTAN. Le pacte de Varsovie et le CAEM décrètent leur dissolution en 1991. La même année, les deux Grands signent les accords START I (juin) visant à la destruction d'1/3 des arsenaux soviétique et américain. La guerre froide est bel et bien terminée. Le nouveau président des Etats-Unis, George Bush (élu en novembre 1988), annonce en 1990 l'avènement d'un nouvel ordre mondial Cette dynamique de dialogue permet le renouveau de l'ONU, puisque les deux Grands cessent d'en bloquer le fonctionnement. [...]
[...] Les difficultés des deux Grands aboutissent à une reprise en main du monde et donc à un retour à la guerre froide. II. 1979-1987 : La guerre fraîche ou la Seconde Guerre froide Les années 80 voient le renouveau de la puissance américaine laquelle pousse l'URSS dans un nouvel affrontement indirect sans pour autant arrêter l'effritement des blocs. A. America is back (R. Reagan) Sous la présidence de Carter, les Etats-Unis semblent laisser le champ libre à l'URSS, qui profite de la détente et du statu quo en Europe garanti par Helsinki pour soutenir les mouvements révolutionnaires dans le Tiers-monde, comme au Salvador et au Guatemala. [...]
[...] Ceux- ci déploient, à partir de novembre 83 et après l'échec de négociations visant au retrait des SS-20, des missiles Pershing II et Cruise. L'IDS, annoncée par Reagan en mars 1983, est un défi lancé à l'URSS : elle remet en cause le traité ABM (notion de destruction mutuelle assurée) et surtout elle oblige l'économie soviétique à accomplir d'énormes efforts technologiques du PNB dans dépenses militaires) même si les Etats-Unis deviennent l'Etat le plus endetté du monde à partir de 1985. [...]
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