L'étude des relations internationales est une discipline ayant vocation à utiliser l'histoire contemporaine, la géographie, l'économie, le droit international, mais aussi et surtout la Science politique, pour analyser au mieux les enjeux des relations internationales. La Science politique des relations internationales dans cet ensemble est une matière jeune, née au début du 20e siècle, qui a évolué au rythme des grands évènements de ce même siècle desquels sont nées différentes théories visant à analyser au mieux ces relations internationales du point de vue de la Science politique.
La première des théories qui va naitre dans la discipline, l'école « réaliste » n'en est pas moins l'une des plus importantes, toujours à l'heure actuelle. En effet, les réalistes utilisent des fondements historiques forts, puisés dans des textes antiques, tels que le dialogue mélien de Thucydide prônant l'importance du rapport de force au 4e siècle av. J.-C. De même, ils analysent des textes d'auteurs et penseurs plus récents tels que Machiavel et « Le Prince » invoquant la sécurité de l'Etat comme centre de ses préoccupations, Hobbes dans « Le Léviathan » et la présence dans son œuvre d'une guerre générale plébiscitant un ordre supérieur pour la résoudre, et Clausewitz qui dans « De la Guerre » clame que « la guerre est la poursuite de la politique par d'autres moyens ».
Ces sources, utilisées dans un but unique, celui d'unir une école dans une pensée commune, offrent donc une première approche forte pour une discipline jeune. Cependant, l'évolution de la scène internationale fera évoluer et diverger les opinions dans l'école réaliste.
[...] De leur côté, les autres auteurs réalistes, représentés pour leur part par Raymond Aron, s'opposent aux premiers en considérant que le conflit serait plutôt inhérent au système international. En effet, puisque le système international serait alors dit anarchique et donc propice tant à la méfiance qu'à l'agression. Ainsi, l'anarchie internationale dans laquelle évoluent les Etats favorise la méfiance des Etats les uns par rapport aux autres. Enfin, on remarque que les Etats ne peuvent compter que sur eux- mêmes dans la protection de leurs intérêts et donc de leur propre sécurité. [...]
[...] I La reconnaissance d'un noyau commun du paradigme réaliste : Le conflit entre les Etats au cœur de la pensée des réalistes. La puissance et l'équilibre : des éléments clés de théorie réaliste. II La diversité de l'école réaliste comme conséquence de la pluralité des courants : Les postulats d'une divergence autour de la tendance au conflit dans les relations interétatiques. L'absence de consensus sur la préférence étatique fondamentale de maximisation de la puissance ou de la sécurité. BIBLIOGRAPHIE : - ARON Raymond, «Qu'est-ce qu'une théorie des relations internationales Revue Française de Science Politique, vol octobre 1967, pp. [...]
[...] Etrangement la nature de l'Etat n'intéressera pas les réalistes qui le glorifiaient cependant au sein de leur théorie, et nul distinction ne sera faite entre les Etats- nations ou Etats-cités, ou encore les Etats-fédéraux ou les confédérations. Les autres acteurs en effet tel que les ONG ou les organisations inter étatiques ne seront pas considérés comme pesantes dans les relations internationales, car n'ayant pas de grande autonomie, délivrée par un budget national ou encore une armée. Pour les réalistes, il résulte trois points importants de l'Etat. Tout d'abord il est unitaire en ce qu'il ne s'exprime que d'une voix faisant office de porte-parole de sa volonté. [...]
[...] En effet, si les réalistes s'accordent pour affirmer que la tendance au conflit est de type structurel, ils font apparaître un clivage au moment de développer cette notion d'inhérence du conflit aux relations internationales. De fait, on voit l'ensemble des réalistes se diviser en deux. Les premiers, représentés plus récemment par Hans Morgenthau, s'attachent à l'inhérence du conflit à la nature humaine. En effet, se basant sur Niebuhr, H. Morgenthau fonde son réalisme sur la nature humaine, d'où émane les lois objectives qui encadrent le réalisme. [...]
[...] Par opposition au réalisme fondé par H. Morgenthau, c'est dans ses écrits que Raymond Aron consacre une importance à cette dimension essentielle, mais qui reste fortement influencé pour sa part, par Clausewitz. De fait, l'équilibre des puissances précédemment évoqué émergerait naturellement du système international lui-même et donc indépendamment des politiques étrangères menées par les Etats. Ici, la préférence fondamentale des dirigeants politiques est donc minimaliste puisqu'il s'agit de préserver le territoire et l'intégrité politique de l'Etat au travers des équivoques de la souveraineté de R. [...]
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