La flambée actuelle du prix du baril du pétrole ravive les inquiétudes quant à la sécurité mondiale, relançant ainsi le débat sur l'épuisement des ressources d'hydrocarbures (pétrole et gaz), qui constituent près des deux tiers de la consommation énergétique mondiale. Pourtant, les gisements d'hydrocarbures sont loin d'être épuisés. Le ratio actuel, c'est-à-dire le rapport entre les réserves prouvées de pétrole et la consommation actuelle, est de quarante ans, mais l'exploitation de nouveaux gisements et les progrès technologiques en matière de récupération permettent d'augmenter constamment ce ratio. Si les ressources énergétiques ne sont pas rares, elles sont, en revanche, inégalement réparties sur le globe : plus des deux tiers des gisements d'hydrocarbures se trouvent au Moyen-Orient.
Les hydrocarbures se retrouvent donc placés au cœur de la géopolitique internationale et sont l'objet de nombreuses convoitises. Pour autant, les ressources en hydrocarbures sont-elles un facteur de conflits et de tensions ?
Si l'acquisition ou le contrôle des gisements d'hydrocarbures peut bien être à l'origine de conflits ou de tensions (I), une coopération mondiale pourrait permettre une plus grande sécurisation de l'espace mondial (II).
[...] Un bien commun mondial est dit non exclusif dans la mesure où on ne peut pas empêcher une partie de la population d'en jouir. Mais cette notion implique également une idée de rivalité. En tant que bien commun mondial, l'énergie est jugée indispensable à l'homme et doit donc être équitablement répartie, ce qui est loin d'être le cas, les Etats-Unis représentant à eux seuls le quart de la consommation mondiale. Une gestion globale de l'énergie fossile est nécessaire pour réellement faire de l'énergie un bien public mondial. [...]
[...] En effet, les pétroliers passent par quatre détroits principaux : Ormuz, Malacca, Bosphore et Bab El-Mandab et deux canaux représentant un intérêt stratégique, le canal de Suez et le canal de Panama. Or il y existe des risques de piraterie. La voie terrestre n'est pas plus sûre car elle comporte des risques de terrorisme (sabotage). Par ailleurs, elle engendre de nombreux contentieux et convoitises à propos du passage des oléoducs et des gazoducs sur les pays de transit. La Russie joue ainsi particulièrement bien de la suprématie gazière de Gazprom pour imposer ses propres termes à l'Ukraine. [...]
[...] La rareté des ressources énergétiques est-elle un facteur de conflits et de tensions ? La flambée actuelle du prix du baril du pétrole ravive les inquiétudes quant à la sécurité mondiale, relançant ainsi le débat sur l'épuisement des ressources d'hydrocarbures (pétrole et gaz), qui constituent près des deux tiers de la consommation énergétique mondiale. Pourtant, les gisements d'hydrocarbures sont loin d'être épuisés. Le ratio actuel, c'est-à-dire le rapport entre les réserves prouvées de pétrole et la consommation actuelle, est de quarante ans, mais l'exploitation de nouveaux gisements et les progrès technologiques en matière de récupération permettent d'augmenter constamment ce ratio. [...]
[...] Cependant, ce n'est pas tant la rareté des ressources énergétiques qui en est à l'origine que l'inégale répartition des énergies fossiles sur la planète et la nécessité de ces énergies pour l'économie. De plus, ces tensions, incontestablement présentes entre tous les acteurs mondiaux, peuvent paradoxalement également être à l'origine d'une plus grande coopération entre les Etats afin d'assurer une meilleure sécurisation et de limiter ainsi les risques de l'interdépendance. Bibliographie Ouvrages - Etienne Gernelle, Les nouveaux défis du pétrole, Les Essentiels Milan - Philippe Sébille-Lopez, Géopolitiques du pétrole, Armand Colin - Yves Cochet, Pétrole Apocalypse, Fayard - Discours (www.fondation-res-publica.org) - Panorama des ressources énergétiques mondiales et perspectives par Nicolas Sarkis (14 décembre 2004). [...]
[...] Il y a de multiples tensions entre les Etats, mais rarement des conflits ouverts, ce qui peut nous amener à espérer qu'une plus grande coopération pourrait éviter tout conflit en rapport avec les hydrocarbures. Une coopération mondiale pourrait permettre une plus grande sécurisation de l'espace L'interdépendance rend la coopération entre Etats indispensable Une interdépendance incontestable Les pays consommateurs ne peuvent se passer du pétrole, surtout dans le secteur des transports. Les pays consommateurs, en premier lieu les Etats- Unis, les pays de l'Union Européenne et le Japon, resteront donc durablement dépendants des pays producteurs. Cependant, il serait faux de croire que seuls les Etats acheteurs sont dépendants. [...]
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