Islamisme : volonté d'établir une société moderne fonctionnant selon les préceptes du Coran. Cette idéologie, théorisée par des doctrinaires dans les années 60, est née des échecs de la société arabe face au défi israélien, face à l'exigence de modernité, et surtout, elle est née de l'incapacité à réaliser l'unité arabe
[...] Finalement, on peut même observer dans la politique extérieure de l'Iran une certaine continuité avec celle du Shah, même si elle est masquée par le discours révolutionnaire (je ne citerai que la volonté immuable de devenir le gendarme du Golfe, et la solidarité chiite, déjà existante sous le Shah). Avec la mort de Komeiny, le glissement vers un régime conservateur est définitif : la volonté de bouleverser les normes internationales est un échec. Mais l'Iran n'a pas le monopole du radicalisme islamique ; il ne faut pas oublier la nébuleuse des différents groupes radicaux. III. Les mouvements radicaux, un reflet de la nouvelle donne des relations internationales ? [...]
[...] Le seul pays où ce pôle a pris le pouvoir, c'est l'Iran. Le pôle néofondamentaliste prône au contraire la réislamisation de la société par le bas : il s'agit d'une individualisation de la religiosité, d'un rejet de l'Etat et d'un rigorisme moral et conservateur ; le pays qui le symbolise est l'A.S. sunnite. On peut également voir dans la guerre d'Afghanistan, une variante de l'idéologie islamiste, axée sur la lutte armée et couplée à un rigorisme religieux extrême Mais au delà de ces différences, toutes ces mouvances ont une même et unique vision des R.I. [...]
[...] Il y a vraiment un fait de l'Etat : le panarabisme et le panislamisme ont échoué, et la charia n'a vraiment été mise en œuvre que dans les Etats les plus conservateurs ; la géostratégie du M.O. s'articule autour des Etats existants et non d'une internationale islamique. Conclusion Pour conclure, on peut dire que l'incidence du radicalisme islamique est essentiellement culturelle et est un échec au niveau international, ce qui, à en croire Olivier Roy, était prévisible : pour lui, l'umma est définie par des données culturelles, et c'est une grande erreur de croire qu'un ensemble culturel constitue un ensemble politique, voire même un ensemble stratégique. [...]
[...] Le plus important de ces mouvements est les Frères musulmans, une organisation transnationale sunnite qui comprend à sa périphérie des radicaux inspirés par le doctrinaire Qotb. Dans les années 90, on retrouve ce radicalisme dans des nébuleuses formées autour des jeunes anciens combattants. de la guerre d'Afghanistan. Ces jeunes venus de tous les pays arabes pour combattre avec les moujahidines ont été souvent déçus à leur retour par la modération des organisation (cf FIS). Il y a également de nombreux réseaux chiites longtemps entretenus par l'Iran. Tout ceci ne reflète-t-il pas l'évolution des R.I. ? [...]
[...] Pour en décrire la porté dans les R.I., je n'insisterai pas sur certaines influences de ces mouvements, co par ex le rôle de la guerre d'Afghanistan dans la guerre froide, mais j'essaierai plutôt de voir si le projet international islamique, appelé à dépasser le cadre national (comme toute idéologie) a pu connaître une réalisation concrète. Mais avant cela, il faut revenir sur le concept de radicalisme islamique afin d'en déterminer les enjeux. I. Radicalisme islamique et relations internationales A. Qu'est-ce que le radicalisme islamique ? On distingue généralement 2 pôles du radicalisme islamique : Le pôle révolutionnaire, pour lequel l'islamisation de la société passe par le pouvoir d'Etat : l'idée est de moraliser une société corrompue par les valeurs occidentales, mais tout en modernisant. [...]
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