L'association des Nations d'Asie du Sud-Est a été créée le 22 août 1967 par l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande. Elle compte aujourd'hui 10 membres, suite à l'entrée de Brunei en 1984, du Vietnam en 1995, du Laos et de la Birmanie en 1997, et du Cambodge en 1999.
En 1967, il s'agissait pour les 5 pays fondateurs de créer une aire de stabilité dans une région inquiétée par l'expansion communiste. Ces Etats ont été décolonisés récemment et se trouvent dans une situation de vulnérabilité qui a favorisé l'émergence de régimes autoritaires. L'ASEAN est en premier lieu conçue comme l'espace d'une coopération politico-diplomatique mais va peu à peu changer de nature en encourageant les échanges commerciaux entre ses membres.
Il convient de se demander quel est le rôle de cette association, qui a plutôt l'apparence d'un club de dirigeants politiques et qui revendique un « état d'esprit » plus qu'une méthode d'action.
On l'étudiera d'abord sous les angles politique et diplomatique, puis sous les angles sécuritaire et économique.
[...] Récemment, les questions abordées lors du forum étaient plutôt d'ordre environnementales et sanitaires (pour cause de grippe aviaire). La question du terrorisme mobilise également de plus en plus les membres de l'ASEAN, en grande partie à cause des attentats de Bali du 12 octobre L'ASEAN a signé 3 accords anti-terroristes avec les États- Unis, le Japon et la Chine et essaye de faciliter les procédures d'extradition régionale depuis le sommet de janvier 2007. B La part croissante de l'économie Jusqu'en 1987, la coopération économique est loin d'être la préoccupation principale de l'ASEAN. [...]
[...] À quoi sert l'ASEAN ? L'association des Nations d'Asie du Sud-Est a été créée le 22 août 1967 par l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande. Elle compte aujourd'hui 10 membres, suite à l'entrée de Brunei en 1984, du Vietnam en 1995, du Laos et de la Birmanie en 1997, et du Cambodge en 1999. En 1967, il s'agissait pour les 5 pays fondateurs de créer une aire de stabilité dans une région inquiétée par l'expansion communiste. Ces États ont été décolonisés récemment et se trouvent dans une situation de vulnérabilité qui a favorisé l'émergence de régimes autoritaires. [...]
[...] Boisseau du Rocher) La dynamique régionale passe par la coopération et non par l'intégration. Le respect de la diversité et la non-ingérence réciproque sont des principes primordiaux. Les États membres définissent 4 objectifs communs qui sont, selon S. Boisseau du Rocher, l'affirmation de l'identité nationale, l'affaiblissement des forces centrifuges internes, le renforcement de l'autorité du dirigeant et de la structure des pouvoirs en place, et , enfin, la réponse aux mêmes défis primordiaux que sont le développement et le nationalisme. [...]
[...] Boisseau du Rocher). Les résultats économiques de l'association demeurent cependant mitigés. C'est la création de l'AFTA (ASEAN Free Trade Area), en 1992, qui marque le vrai début de la coopération économique dans la région. L'AFTA cherche à conforter la croissance et améliorer la compétitivité d'investissement dans la région par des économies d'échelle. Les débuts sont un peu longs, notamment à cause d'un lobbying important craignant la réduction des tarifs douaniers. Des triangles de croissance sont créés : le triangle de Sijori en premier lieu, puis les triangles de Mindanao et de Medan, enfin, un quatrième triangle dans la région du grand Mékong est en projet. [...]
[...] Martin ,D. Placidi, M. Törnquist-Chesnier, Presses de la fondation nationale des sciences politiques p. [...]
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