Organisations internationales, multilatéralisme, ONG Organisation Non Gouvernementale, ONU Organisation des Nations Unies, OMC Organisation Mondiale du commerce, congrès de Vienne, révolution technologique, Société des Nations, Pacte à Quatre, Guerre froide, Seconde Guerre mondiale, intérêts nationaux, communauté internationale
Dans "Éléments pour une sociologie du changement dans les organisations internationales", Olivier Nay et Franck Petiteville expliquent que les organisations internationales "sont des univers institutionnels ouverts et évolutifs, soumis à des dynamiques de changement qui résultent de facteurs multiples et suivent des temporalités variées". En effet, le principe même d'une organisation internationale consiste en un mouvement, un processus évolutif. Les organisations internationales ont été créées dans un but précis (la paix, le développement...), mais cela ne veut pas dire qu'elles restent figées. Elles sont marquées par les différentes conjonctures internationales, par les crises, les guerres, les tensions. De plus, au sein de ces dernières, on assiste à des compromis, à des échanges, à des négociations entre différents acteurs aux intérêts divers et souvent contraires.
[...] Son objectif est de mettre en place une diplomatie nouvelle « ouverte et égalitaire entre tous les États afin de prévenir de nouveaux conflits ». Parallèlement, l'Organisation Internationale du Travail, l'OIT, est créée, toujours dans le même but : la paix. En effet, la déclaration ouvrant le préambule de la Constitution de l'OIT souligne qu'une « paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale ». Cependant, cette organisation et cette nouvelle manière d'organiser les relations internationales sont des nouveautés pour les gouvernements de l'époque, qui doivent donc s'adapter. [...]
[...] Alors que les États n'acceptent aucune contrainte ou dépendance, ils arrivent cependant à s'accorder dans certains domaines, notamment les communications : l'Union Internationale des Télégraphes est instituée en 1865, tout comme la Conférence Internationale de la Poste l'est un an auparavant. C'est la Première Guerre mondiale qui met fin à la pratique du concert européen et qui lance les nations mondiales sur les voies d'un nouveau multilatéralisme lorsqu'elle se termine. Ce dernier, basé notamment sur le rejet de la diplomatie secrète, est appuyé par les 14 points du président américain Wilson, qui se veut « chantre » d'une nouvelle diplomatie. [...]
[...] La SDN se heurte aussi au retour des résistances nationales et aux tensions de l'entre-deux-guerres. On observe ainsi une contradiction entre la volonté de coopérer et celle de punir les vaincus de la Grande Guerre. Alors que l'Allemagne intègre la SDN en 1926, Hitler la retire dès 1933 et poursuit ses objectifs territoriaux et militaires sous les yeux des États européens et de la SDN. L'URSS entre elle en 1934, pour finalement s'en retirer cinq ans plus tard. On assiste ainsi à un affaiblissement dans la confiance portée au multilatéralisme, la SDN ayant du mal à remplir son objectif de désarmement, mais aussi à régler les problèmes liés à la Grande Dépression. [...]
[...] Comme on a pu le remarquer, la période se distingue également par l'apparition et l'inclusion de nouveaux acteurs sur la scène diplomatique, une densification des relations internationales qui amène de nouvelles problématiques et enjeux auxquels les organisations doivent faire face. Cependant, leur adaptation n'est pas complète et la recrudescence de ce qu'on a appelé la « diplomatie de club » nous pousse à nous demander si une réelle communauté internationale peut se constituer autour des organisations présentes aujourd'hui ; face à des limites tant conjoncturelles que structurelles, le système semble avoir de plus en plus de mal à garantir les idéaux de paix et de collaboration qui sont au fondement du multilatéralisme. [...]
[...] Néanmoins, l'échec de la SDN n'est pas celui du multilatéralisme. La situation dans laquelle l'organisation est créée ne l'aide pas (diplomatie secrète encore en vigueur, querelles et tensions internationales et c'est finalement la 2GM qui finira de l'achever. Cependant, le multilatéralisme et la volonté de pacifier le monde survivront, la preuve en étant la création immédiate de l'ONU au lendemain de la 2GM. Le monde dans la Guerre froide et la mutation des pratiques de coopération L'après-guerre est marqué par la création de l'ONU le 26 juin 1945. [...]
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