La Turquie a un passé historique commun avec l'Europe. L'ancien Empire ottoman s'étendait jusqu'aux actuels états de Serbie, Roumanie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Albanie et Bulgarie. Ces états slaves, bien qu'ayant appartenu au bloc soviétique, comptent encore des minorités turques. Cet Empire s'étendait aussi sur le Caucase, région comprise entre la Mer Noire et la Mer Caspienne, qui comprend beaucoup de populations turcophones. La Turquie a une forte influence politique et culturelle sur ces pays qui contiennent la deuxième réserve de pétrole du Monde. Les ressources de gaz naturel de Sibérie sont également acheminées en Europe via des oléoducs traversant la Turquie. L'UE a donc tout intérêt à garder de bonnes relations avec cette région, voire à compter parmi ses membres un des pays de cette région.
[...] L'occupation militaire d'une moitié de l'île de Chypre n'est pas reconnue par les autres états européens, de même que l'autre moitié de l'île, bien que membre de l'UE depuis 2004, n'est pas reconnue en tant que telle par le gouvernement turc. Ce désaccord provoqua l'arrêt des négociations d'entrée dans l'UE en décembre 2006. La croissance démographique de la Turquie est un frein pour son entrée dans l'UE. En effet, dans 20 ans, la Turquie atteindrait 90 millions d'habitants, ce qui ferait d'elle l'état le plus peuplé de l'Union. Les autres pays n'ont pas intérêt à accepter parmi eux un pays qui aurait trop d'influence en cas de litige. [...]
[...] Pourquoi peut-on dire que le cas de la Turquie illustre la difficulté de l'UE à se trouver des limites ? L'Europe est un continent qui a des frontières nettes au Nord, au Sud et à l'Ouest ; mais non définies géographiquement et idéologiquement à l'Est. La candidature de la Turquie à l'entrée dans l'Union européenne illustre parfaitement la complexité de ce débat. La Turquie a un passé historique commun avec l'Europe. L'ancien Empire ottoman s'étendait jusqu'aux actuels états de Serbie, Roumanie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Albanie et Bulgarie. [...]
[...] Le problème se pose donc : si la Turquie peut entrer dans l'UE, cela ouvre une porte à l'immigration venue des pays turcophones situés l'Azerbaïdjan et l'ouest de l'Iran, l'Asie centrale et le sud de l'Oural jusqu'à l'ouest de la Chine, et pourquoi pas une porte à l'entrée dans l'UE ? La Turquie illustre la difficulté qu'a l'Europe de se trouver des frontières, car si son entrée lui est définitivement refusée, cela tracera des frontières entre l'UE et le reste du monde ; et si elle devient pays membre, cela ouvrira une porte vers l'Europe pour d'autres pays. [...]
[...] La Turquie a une forte influence politique et culturelle sur ces pays, qui contiennent la deuxième réserve de pétrole du Monde. Les ressources de gaz naturel de Sibérie sont également acheminées en Europe via des oléoducs traversant la Turquie. L'UE a donc tout intérêt à garder de bonnes relations avec cette région, voire à compter parmi ses membres un des pays de cette région. Son influence s'étend aussi sur le Moyen-Orient : la Turquie a le contrôle des réserves d'eau de la région, car ces principaux fleuves, le Tigre et l'Euphrate prennent leur source en Turquie. [...]
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