Beaucoup de souffrance est liée aux conflits violents, à l'instabilité politique, ou aux politiques et aux pratiques injustes. Le soulagement humanitaire de court terme et l'intervention de crise, même s'ils sont nécessaires, ne sont pas suffisants dans des sociétés en conflit ou dans des sociétés post-conflit. Il y a une conscience croissante du besoin de réconciliation post-conflit, du développement des capacités pour la résolution du conflit, et de la construction de la paix durable.
Le terme « peacebuilding », traduit en français comme « consolidation de la paix », a été premièrement utilisé dans les éditions successives de l'Agenda pour la paix (Agenda for Peace), de 1992 et 1995, proposées alors par le Secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali
...
[...] Généralement, trois éléments sont centraux dans la compréhension de ce qu'est la consolidation de la paix: il s'agit de réhabiliter, de reconstruire, de réconcilier des sociétés qui ont subi des violences intraétatiques, il s'agit de mettre en place les mécanismes (sécuritaires, politiques, socio-économiques) nécessaires pour augmenter la confiance entre les parties, et empêcher que la violence n'éclate de nouveau, et il s'agit d'une intervention extérieure (nationale, multilatérale ou onusienne) pour faciliter la mise en place des conditions propices à la paix. La consolidation de la paix doit-elle être associée intimement aux stratégies de développement? Il ne faut pas mélanger deux concepts très différents: la consolidation de la paix intervient en contexte de sécurité pour une période de temps déterminée, tandis que le développement est une stratégie à long terme et s'effectue dans un contexte déjà largement pacifié. Les opérations de consolidation de la paix s'échelonnent sur deux à trois ans. [...]
[...] Deux écoles s'expriment sur ce sujet. Les étapistes croient que la consolidation de la paix intervient généralement en dernier, une fois qu'un règlement politique au conflit est obtenu, que la paix est rétablie peacemaking qu'un accord de cessez-le-feu est sanctionné et respecté peacekeeping ou qu'au besoin celui-ci est imposé peace- enforcement Les synergistes au contraire, jugent les efforts de consolidation de la paix en appui et comme compléments à d'autres objectifs, tels la diplomatie préventive preventive diplomacy avant qu'un conflit n'éclate ou quelle que soit l'étape où en est arrivée une mission de paix. [...]
[...] Qui peut réussir le peacebuilding? Beaucoup de souffrance est liée aux conflits violents, à l'instabilité politique, ou aux politiques et aux pratiques injustes. Le soulagement humanitaire de court terme et l'intervention de crise, même s'ils sont nécessaires, ne sont pas suffisants dans des sociétés en conflit ou dans des sociétés post-conflit. Il y a une conscience croissante du besoin de réconciliation post-conflit, du développement des capacités pour la résolution du conflit, et de la construction de la paix durable. Le terme peacebuilding traduit en français comme consolidation de la paix a été premièrement utilisé dans les éditions successives de l'Agenda pour la paix (Agenda for Peace), de 1992 et 1995, proposées alors par le Secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali. [...]
[...] Les relations militaires-civiles dans les situations d'urgence . Dans le peace building on n'est plus ds des situations d'urgence Un certain nombre de facteurs ont mis les acteurs militaires et humanitaires plus étroitement en contact ces dernières années. Après la fin de la guerre froide, le nombre de conflits a en réalité augmenté et a changé en nature avec la plupart des guerres se produisant de nos jours dans des Etats au lieu de entre eux. Cependant, avec le recul de la lutte bipolaire qui a caractérisé la guerre froide, la communauté internationale a été de plus en plus disposée à intervenir dans de tels conflits pour éviter la crise humanitaire et/ou pour aider à résoudre les guerres apparemment insurmontables (d'où l'apparition du terme d'ingérence Les forces armées internationales impliquées dans de telles interventions ont, par conséquent, dû changer la façon dont elles conduisent leurs missions militaires dans des situations de conflit, pour entourer un éventail de tâches qui est tombé sous la rubrique des opérations de paix Ces urgences complexes ont fait appel à un plus haut niveau de concordance entre différents acteurs et instruments de politique, y compris militaires et humanitaires. [...]
[...] Le rapport souligne le décalage qui peut exister entre les ambitions affichées dans les mandats du Conseil de sécurité et les moyens effectifs mis à la disposition de l'Organisation. Assorti de propositions concrètes il identifie vingt priorités dont : la nécessité de pratiquer réellement et à temps une action préventive et, en aval des opérations, une action de consolidation de la paix, en préconisant notamment une véritable doctrine d'emploi de la police, la nécessité d'une doctrine robuste et la nécessité de mandats réalistes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture