Depuis 1945, la Corée est divisée au niveau du 38e parallèle. Cette division a été entérinée par le traité d'armistice qui met fin à la guerre de Corée, le 27 juillet 1953. Deux Etats sont officiellement créés, la République populaire démocratique de Corée au Nord, dans l'orbite soviétique, la République de Corée au Sud, dans l'orbite américaine. Entre les deux, une zone démilitarisée, la DMZ. Le Traité d'Armistice n'a jamais été transformé en traité de paix si bien que les deux Etats sont toujours en situation de guerre.
Au début des années 1990, la chute de l'URSS modifie profondément l'ordre mondial, la Corée du Nord perd, l'un de ses principaux soutiens, notamment financiers, et revoit sa stratégie. Au bord de la faillite, les deux leaders successifs entament un « chantage au nucléaire » qui leur permet de faire survivre le régime. La rhétorique de la dissuasion remplace les actes terroristes. Les crises se succèdent à propos de ce que l'on nomme le « dossier nucléaire nord-coréen », crises qui tendent à éclipser une crise bien plus profonde et ancrée, celle de la division.
Car lorsque l'on parle de question coréenne, la question sous-jacente est bien entendu celle de la réunification, terme que l'on hésite de plus en plus à employer. La Corée du Nord monopolise toutes les attentions. La Corée du Sud voit son rôle amoindri au profit de plus puissants : ses deux voisins, Chine et Japon, et surtout, son allié depuis la guerre froide, les Etats-Unis. Les dialogues sont plus des discours que des échanges : la Corée du Nord menace, ses interlocuteurs proposent. On assiste à une confusion entre dénucléarisation et réunification.
Ainsi, il s'agit de se demander quelle est la place de la question de la réunification dans les divers dialogues entrepris avec la Corée du Nord.
[...] Malgré les efforts d'ouverture qui ont peu être exprimés tout au long de la campagne, Kim Jong-il a clairement fait savoir son hostilité au ‘Grand National Party' (parti de Lee Myung-bak) et on peut s'interroger sur la probabilité que les hostilités soient relancées, tant dans le dialogue intercoréen que dans le dialogue régional sur le dossier nucléaire. L'élection n'a pour l'heure pas été commentée par les autorités nord- coréennes. Bibliographie B. COURMONT, L'Asie orientale face aux périls des nationalismes, Éditions lignes de repères, janvier 2006 F. GODEMENT, La Corée du Nord, acteur rationnel en Asie du Nord-Est, in Asie - Entre pragmatisme et attentisme - Édition 2006-2007 (n.5239-5240), Études de la Documentation française P. RIGOULOT, Corée du Nord, État voyou, éd. Buchet-Chastel, janvier 2007 P. [...]
[...] Ainsi, la Corée du Nord apparaît à bien des égards plus dangereuse que l'Iran du fait de son énorme besoin en devises. L'hypothèse d'une vente de technologies nucléaires à des acteurs étatiques n'est pas à ignorer Une crise américano-coréenne ? Ce sont les États-Unis qui lancent la crise en 2002, lorsqu'ils annoncent que leurs satellites ont repéré des activités nucléaires en Corée du Nord. Puis, ce sont toujours eux qui bloquent l'avancée des Pourparlers à Six, le représentant américain ayant ordre de ne pas parler au représentant nord- coréen. [...]
[...] Le parc industriel de Kaesong emploie 3500 Nord-coréens dans 15 entreprises du sud. Il devrait accueillir 2000 entreprises fin 2007, attirées par une main d'œuvre peu onéreuse et un régime fiscal très avantageux. Il réalise la moitié des échanges bilatéraux, soit un volume de 500 millions de dollars. Pour se développer, il aura néanmoins besoin de l'accès aux marchés étrangers, ce qui n'est pas envisageable tant que la crise nucléaire provoque méfiance ou embargo de la part des États-Unis, de l'Union Européenne et du Japon. [...]
[...] Et il semble qu'ils n'attendront pas la réunification. Cette décision a contribué à créer un fort sentiment antiaméricain en Corée du Sud, que l'on peut retrouver, de manière nuancée, dans les discours de Roh Moo-hyun. La Corée du Sud a l'impression d'avoir été non seulement lâchée par les États-Unis, mais également manipulée pour qu'elle participe à la coalition en Irak. De plus, au regard des expériences passées, il n'est pas dit que Pyongyang n'en profite pour adopter de nouveau un comportement agressif envers la Corée du Sud, afin d'attirer l'attention des États-Unis. [...]
[...] La question de la réunification coréenne Depuis 1945, la Corée est divisée au niveau du 38e parallèle. Cette division a été entérinée par le traité d'armistice qui met fin à la guerre de Corée, le 27 juillet 1953. Deux États sont officiellement créés, la République Populaire Démocratique de Corée au Nord, dans l'orbite soviétique, la République de Corée au Sud, dans l'orbite américaine. Entre les deux, une zone démilitarisée, la DMZ. Le Traité d'Armistice n'a jamais été transformé en traité de paix si bien que les deux États sont toujours en situation de guerre. [...]
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