La question de Palestine est très complexe à analyser vu que ses séquences sont courtes et semblent souvent se dérouler en parallèle, dans le même espace-temps, mais sur des lieux différents – ce qui s'explique en grande partie par la diaspora et la régionalisation de ce conflit.
A la fin des années 1960 s'opère un tournant décisif quant à la question palestinienne.
En effet jusqu'en 1967, année de la Guerre des Six Jours, la position arabe commune était celle de la libération de la Palestine – comme cela fut souligné lors du sommet arabe du Caire de 1964, qui suscita la formation de l'OLP. Cependant, suite à la défaite arabe de 1967, le mot d'ordre change au sommet de Karthoum et l'objectif premier n'est plus la libération de la Palestine, mais « la liquidation des séquelles de l'agression de 1967 » ce qui signifie la récupération des territoires occupés.
Commence alors différentes négociations ayant pour but l'acceptation par les pays arabes de la résolution 242 de l'ONU – médiation Jarring puis conversations à 4 et enfin conversations à 2 – et surtout la levée des ambiguïtés quant à cette résolution. Ces discussions aboutissent finalement en 1970 au premier et deuxième plan Rogers, qui propose une solution d'application de la résolution 242.
Cette discussion autour de cette résolution marque une rupture fondamentale entre intérêts arabes et Révolution palestinienne. En effet, l'objectif premier des Etats arabes est de récupérer leurs territoires occupés par Tsahal – y compris par la négociation – alors que la Révolution Palestinienne est pour l'adoption d'une ligne dure.
[...] Dans cet imbroglio un consensus négatif se détache sur la question du Liban Sud: Israéliens, Front Libanais et Palestiniens s'opposent au passage par l'AL du Litanie. Ainsi on voit bien l'incapacité d'un accord politique à être appliqué sans l'accord des milices. Les milices chrétiennes de l'ALS d'Hadad reprennent dans ce contexte les offensives en Septembre 1977. L'ONU accuse qu'Israël de vouloir rouvrir un conflit ouvert au Liban, ce qui permettrait de mettre de côté le dossier palestinien de paix car personne ne pourrait les représenter. Ainsi on remarque encore l'emboîtement entre le processus de paix au Moyen-Orient et les guerres du Liban. [...]
[...] Ce second but est un succès. [...]
[...] Cette attaque arabe se révèle assez efficace et leur position est bien plus confortable en 1973 qu'en 1967. Malgré la victoire politique de 1973, les pays arabes font face aux mêmes dilemmes que par le passé, qui les divisent toujours : faut-il reconnaître l'État d'Israël mais aussi et surtout comment gérer le facteur palestinien ? Les États arabes pensèrent trouver une solution en affirmant que les Palestiniens doivent entrer dans la négociation reconnaissance de l'OLP comme unique représentant du peuple palestinien lors du sommet de Rabat en 1974. [...]
[...] L'intervention militaire syrienne Dans la nuit du 31 mai au 1er juin soldats syriens pénètrent au Liban- Nord. Le 1er juin soldats syriens et 250 chars entrent ensuite dans la Bekaa, officiellement à l'appel des populations. L'intervention syrienne ne recueille pas autant de soutien que prévu chez les leaders chrétiens car si Pierre Gemayel et Sleimane Frangié l'approuvent, Dany Chamoun reste très réservé et Bachir Gemayel est totalement contre. La Syrie s'est autant ingérée qu'elle a été impliquée dans la guerre civile libanaise vu les demandes libanaises d'intervention. [...]
[...] D'une Guerre à l'autre L'évolution du contexte régional et le retournement des alliances Le bilan des 20 mois de guerre est difficile à donner : les estimations basses donnent morts plus 4 à 5000 Palestiniens et les estimations hautes doublent voire triplent ces chiffres. Les pertes militaires syriennes sont inconnues. Chaque chiffre est une arme et est utilisée comme telle. Cette première phase de la guerre n'a profité qu'à un seul acteur, les milices et tout particulièrement leur chef. En effet l'ordre milicien en place a remplacé l'ordre légal et l'ordre des partis politiques. Ainsi, les milices ne veulent surtout pas voir la guerre se terminer. [...]
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