Le 12 avril 1965, Paul Gérin-Lajoie prononce un discours qui constitue le fondement de la doctrine des relations internationales du Québec.
En 2005, la présence du Québec doit être assurée dans un univers encore plus complexe, plus intégré qu'il y a quarante ans, un univers marqué par la nécessaire coopération entre gouvernements. Le monde a changé. Comme celui de toutes les sociétés contemporaines, le visage du Québec se transforme à un rythme accéléré. Ce phénomène est irréductible de sorte que c'est aux institutions d'évoluer pour répondre aux nouveaux qui touchent la société québécoise. C'est dans le contexte de cette réalité contemporaine des relations internationales et fédérales provinciales que se situent aujourd'hui les revendications internationales du Québec.
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[...] Depuis lors, il contribue pleinement aux travaux, programmes et financement de ces organismes. Le premier ministre du Québec participe en 1986, à Paris, au premier Sommet des chefs d'État et de gouvernement ayant en commun l'usage du français (ou : Sommet de la Francophonie). Le gouvernement a été l'hôte à Québec du Sommet de 1987 conjointement avec le gouvernement du Canada. Voisin des États-Unis, le Québec est membre cofondateur de la Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'Est du Canada, créée en 1973. [...]
[...] C'est en vertu de cette loi qu'en 1943, Charles Chartier se voit confier la fonction d'agent général à New York par le gouvernement du Québec. Les années 60 : la nouvelle dimension des relations internationales du Québec. Les années 1960 marquent indéniablement un tournant fondamental dans la politique internationale du Québec désormais considérée comme une priorité pour le gouvernement mais également comme un véritable enjeu de société cristallisant les revendications souverainistes. Le gouvernement québécois, pilote de ce qu'il est convenu d'appeler la révolution tranquille s'attache à une réforme en profondeur des institutions gouvernementales. [...]
[...] Une évolution récente : de relations internationales à une politique étrangère. Nelson Michaud, pose la question en ces termes : l'action internationale du Québec axée vers la politique étrangère est-elle une réalité ou doit-on plutôt y voir une illusion passagère Il précise, par ailleurs, que la distinction entre relations internationales et politique étrangère réside dans les actions posées en vue d'influencer le contexte international Il convient donc de se pencher sur les relations que le Québec a établi avec l'étranger. [...]
[...] Conclusion Le vide juridique de la constitution de 1867 sur la question des compétences en matière de relations internationales a permis l'établissement d'un ordre nouveau au Québec et plus largement au Canada à l'intérieur même de l'ancien cadre constitutionnel. Jusqu'au temps de la Révolution tranquille, le gouvernement québécois intervenait relativement peu dans les domaines de sa propre compétence, par comparaison avec aujourd'hui. Mais la doctrine Gérin-Lajoie a rappelé au gouvernement du Québec et aux québécois l'enjeu majeur que constituent les relations internationales, objet de l'affirmation du Québec dans toute son identité, dans tous les aspects de sa souveraineté interne. [...]
[...] Indéniablement, la relation la plus importante, la plus immédiate, pour le Québec est celle qu'il se doit d'entretenir avec son voisin géant les Etats-Unis. C'est à René Lévesque que revient l'initiative du projet Opération Amérique qui visait l'intensification de la présence du Québec aux Etats-Unis ainsi que le rapprochement auprès d'interlocuteurs américains. Cette entreprise lancée en 1978 s'est traduite par la multiplication de contacts de toute sorte avec les Américains visites ministérielles, invitation de journalistes, manifestations culturelles. Après la défaite référendaire, l'Opération Amérique fut maintenue, non plus pour rassurer les Américains quant au projet souverainiste, qui n'était plus à l'ordre du jour, mais pour attirer des investissements, particulièrement nécessaires dans la difficile conjoncture de la récession de 1982. [...]
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