Poutine, base navale russe à Tartous, guerre froide, course aux armements, "Communauté des États indépendants" (CEI), agent du KGB
Si la guerre qui ravage la Syrie et l'Ukraine nous en apprend sur l'avenir de la guerre froide, c'est par le rôle clé d'un homme dans la problématique Est-Ouest : Vladimir Poutine.
Tout a débuté en 2011, lorsque le Président russe a décidé de soutenir ouvertement le régime syrien face à la volonté américaine de le renverser. Certes, il s'agissait de préserver l'unique base navale russe en Méditerranée située à Tartous dans le nord de la Syrie. Mais le ton était donné. C'est en stigmatisant le nouveau pouvoir ukrainien après le renversement du Président Viktor Ianoukovytch que Poutine relançait pour de bon son bras de fer avec l'armada occidentale. Il était déjà parvenu à se maintenir démocratiquement au pouvoir ces quinze dernières années. À présent comment le fera-t-il dans les quinze prochaines années ?
[...] Comment les puissances occidentales vont assurer la pérennité de la présidence Poutine Si la guerre qui ravage la Syrie et l'Ukraine nous en apprend sur l'avenir de la guerre froide, c'est par le rôle clé d'un homme dans la problématique Est-Ouest : Vladimir Poutine. Tout a débuté en 2011, lorsque le Président russe a décidé de soutenir ouvertement le régime syrien face à la volonté américaine de le renverser. Certes il s'agissait de préserver l'unique base navale russe en Méditerranée située à Tartous dans le nord de la Syrie. [...]
[...] En Syrie, via l'armement sophistiqué massivement transféré par la base navale de Tartous, la guerre vire en faveur du pouvoir de Bachar el Assad. Ce dernier, que les groupes radicaux ont débarrassé de la rébellion soutenue par les puissances occidentales, ne fait quasiment plus face qu'à l'État islamique d'Irak et du Levant. Il a désormais les coudées franches pour regagner progressivement les territoires perdus en 2012. Or le rôle de Poutine est déterminant dans cet objectif, ayant personnellement assuré le pouvoir syrien de son soutien indéfectible. [...]
[...] Ce dernier lui rend la politesse en le nommant Président du gouvernement, avant de lui céder la place dans la course aux présidentielles de 2012. Logiquement, l'homme fort de Russie devait poursuivre avec les puissances occidentales une collaboration franche entamée par son prédécesseur. En réalité le nouveau Tsar, comme on aime l'appeler, entend rétablir la puissance autrefois générée par l'empire soviétique. Le nationalisme qu'il met en avant depuis peu préfigure l'étendue de sa maîtrise. Ces dernières années avaient vu émerger dans les rues de Moscou une contestation de plus en plus marquée à son encontre. [...]
[...] Avant de se retirer de la vie politique, il rendait aux démocraties populaires du bloc de l'Est leur autonomie, décidait le retrait de l'URSS d'Afghanistan et mettait un terme à la course aux armements via des accords bilatéraux. Enfin il suspendait les aides octroyées à ses alliés et ordonnait le retour de ses forces militaires qui y étaient stationnées. La chute du mur de Berlin préfigurait les ultimes soubresauts d'une URSS qui désormais s'avérait impuissante à tenir son rang de grande puissance. [...]
[...] Ses pays satellites obtenaient leur indépendance et la Russie se proclamait souveraine. Avec l'aide des Moscovites, le nouveau président élu Boris Eltsine réussissait à mater un putsch des communistes conservateurs et supprimait leur parti, mettant fin à l'URSS, faisant place à quinze États indépendants réunis sous l'égide d'une Communauté des États indépendants (CEI) qui fonctionnait désormais sous un modèle de société régi par des aspects capitalistes. L'Occident avait gagné : la guerre froide s'achevait par la disparition d'un des 2 protagonistes. [...]
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