multilatéralisme, États, organisations internationales, FMI, Fonds monétaire international, OMC, organisation mondiale du commerce, ONU, Organisation des Nations Unies, instrumentalisation, unilatéralisme
Une organisation internationale est une institution dans laquelle des pays coordonnent leurs actions en vue d'atteindre des objectifs communs. Elle est issue d'un acte volontaire d'un État, elle est souvent créée avec un traité ou une charte (charte de l'ONU par exemple), elle obéit à des principes, possède un siège permanent avec un personnel permanent, possède également un financement et repose sur la coopération et l'organisation des États.
L'idée de coopérer entre États n'est pas nouvelle : Hugo GROTIUS est l'un des premiers à défendre l'idée de coopération entre États puis Kant fait de même. Les premières structures d'organisations naissent au 19e siècle : la poste, la télégraphie, la météo, la SDN (fondée en 1919 - 1920), et progressivement la coopération entre États aboutit aux organisations internationales.
[...] Le multilatéralisme apparaît comme le mode de gestion adapté à la mondialisation, mais il pose aussi problème. En effet, les pouvoirs des organisations internationales se sont renforcés, elles ont construit des règles qui contraignent de plus en plus les États, mais le multilatéralisme, peine à être reconnu par les États comme le meilleur moyen de résoudre la situation, leur légitimité est moyennement reconnue, leur pouvoir est limité. I. La nature intergouvernementale des organisations internationales Les membres fondamentaux et fondateurs des organisations internationales sont les États : à leur origine, on trouve des traités ou accords entre États-nations. [...]
[...] On retrouve une logique de puissance (une hiérarchie est reconnue pour une question d'efficacité), mais aussi une logique d'égalité. Par exemple, au FMI, les décisions sont prises par rapport à des quotes-parts la participation du financement au FMI donne droit à un nombre de votes pour prendre les décisions), ce qui provoque le maintien d'une domination américaine (17 puisqu'en réalité, les États ne sont pas égaux. II. L'instrumentalisation des organisations internationales par les états Les États rentrent dans les Organisations Internationales pour défendre leurs intérêts et dans les négociations chacun défend son avis dans le but d'augmenter sa propre puissance et influence, acquérir une reconnaissance internationale, et pour les grandes puissances, conserver un rôle international, ce qui peut gêner l'accord entre les États. [...]
[...] En 1999, l'OTAN intervient au Kosovo sans l'aval du Conseil de sécurité, car les Russes ont mis leur veto. Mais seule la grande puissance peut agir comme ça et cette politique a des limites : la politique de George Bush a montré que c'était une illusion, ils ne peuvent plus agir seuls. Le bilatéralisme a été développé depuis les années 2000 puisque les USA sont en position de force. L'OMC s'étant bloquée, ils développent des accords de libre-échange bilatéraux (TTIP, accord de libre-échange avec l'UE). [...]
[...] Le terme IBAS est lancé en 2003 : l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud se réunissent pour avoir un poids dans un petit club d'État. Différentes configurations sont choisies pour s'exonérer du multilatéralisme d'où la marginalisation des organisations internationales dans leurs fonctions. L'ONU intervient en Afrique, au Moyen-Orient, mais pas autour de la Russie ou en Asie, car dès qu'une puissance forte est présente, on ne peut pas mener d'intervention, on intervient que dans les régions faibles et les périphéries. L'ONU est souvent chargée de gérer les conflits difficiles, qu'il a du mal à résoudre donc est critiqué. [...]
[...] Il y a donc bien une logique de puissance et de compétitions à l'intérieur des organisations avec des coalitions. III. La menace de la marginalisation Certains États (notamment les USA) se passeraient volontiers de l'action des organisations, car ils considèrent que ce sont des obstacles à leurs intérêts, qu'ils ne fonctionnent pas bien, pas assez vite . Les USA choisissent l'unilatéralisme (ils décident sans l'avis de l'ONU), cette politique est paradoxale, car ils sont les fondateurs du multilatéralisme, mais à partir des années 1980, ils ont un avis négatif de l'ONU qui ne tiendrait pas assez compte de leur avis, réduirait leur action ; dans les années 1990, un secrétaire général égyptien Bartros GHALI (qui défendait le non-alignement de l'Égypte) entrave les Américains, et les États-Unis refusent qu'il soit réélu. [...]
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