Après dix ans d'une domination absolue dans les relations internationales, suite à l'effondrement du bloc communiste en 1991, les Etats-Unis doivent faire face, depuis les attentats du 11 septembre 2001, au retour du « multilatéralisme ». Ainsi, l'Union européenne, la Chine, la Russie et certains Etats émergents comme le Brésil ou l'Argentine refusent-ils d'approuver systématiquement les choix politiques et militaires de l'hyperpuissance américaine.
La suprématie des Etats-Unis est garantie par la supériorité de leur économie dans tous les secteurs (agriculture, industrie, services) : le pays produit près du tiers de la richesse mondiale à lui seul. Sa population dynamique et la mise en valeur de son territoire lui garantissent le rang de première puissance mondiale. Toutefois, l'aggravation de la fracture sociale fragilise la société américaine.
[...] Les aspects de la puissance et de la fragilité des Etats-Unis seront analysés sous trois angles. Après une présentation du rêve américain et des fondements de cette puissance économique, nous tenterons de comprendre quelles sont les conditions qui favorisent cette réussite. Dans un dernier temps, il s'agira d'exposer les failles du système, particulièrement depuis le choc du 11 septembre Le rêve et la puissance La domination américaine résulte de la combinaison de la fascination exercée depuis deux siècles par ce pays sur le reste de la planète et des succès économiques bien réels qui justifient sa puissance et sa place incontournable dans la mondialisation Le rêve américain La force des Etats-Unis réside dans leur capacité à faire rêver. [...]
[...] Ce rêve s'exporte et garde sa force d'attraction grâce au poids américain dans les médias : CNN, Fox News Par ailleurs, la culture américaine attire : la musique américaine réalise de ses recettes en Europe, au Canada ou en Amérique Latine. Les Etats-Unis sont aussi les premiers exportateurs de films. Ces vecteurs culturels contribuent à donner une image positive des Etats-Unis. La démocratie américaine est la plus ancienne du monde (Constitution datant de 1787) ; elle a supporté deux siècles de pratique. Cette réussite engendre une confiance démesurée des citoyens dans leur système politique. La valeur fondamentale du pays, la liberté, doit s'appliquer de ce fait à tous les compartiments de la vie. [...]
[...] En effet, la figure de proue du capitalisme et du mode de vie à l'occidental masque des difficultés économiques et sociales importantes. Loin d'incarner l'Etat-providence, l'administration fédérale est souvent montrée du doigt lors des crises qui peuvent toucher la population américaine à l'image du cyclone Katrina. Enfin, le 11 septembre a mis au jour les peurs de l'Amérique et sa propension à se replier sur elle-même dans un réflexe sécuritaire La fracture sociale américaine Loin du rêve américain, la société américaine dissimule de graves problèmes sociaux qui touchent une partie importante de sa population. [...]
[...] L'appareil agricole est surtout bien relié au complexe agro- industriel qui est le cœur d'un secteur essentiel : l'agro-business (près de des actifs). La recherche agronomique, qui a donné le jour aux cultures transgéniques qui font tant débat aujourd'hui, permet aussi d'avoir des plants plus résistants aux attaques des insectes et des maladies La maîtrise de la mondialisation Les Etats-Unis, par l'intermédiaire des négociations internationales sur le commerce menées à l'OMC, tentent de contrôler, depuis les années 80, le processus dit de mondialisation Ils s'appuient sur le développement de grandes multinationales, une conception souple du capitalisme et la volonté de forger un modèle culturel universel. [...]
[...] Ce messianisme[2] politique est omniprésent comme l'illustre le célèbre and God bless America (et que Dieu bénisse l'Amérique) qui ponctue de nombreux discours officiels, ou bien encore la devise du pays, inscrite sur les billets de banque et qui affirme depuis 1956 : In God we trust (en Dieu nous avons foi). Cette supériorité de la foi sur la raison est la caractéristique du parti Républicain souvent perçu comme conservateur. Cette croyance en une nouvelle Terre Promise que serait l'Amérique s'allie paradoxalement avec le capitalisme. Il faut échanger, entreprendre, spéculer, risquer et gagner des dollars. [...]
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