Le discours américain de septembre 2001 identifie une nouvelle source de menaces. C'est un réseau de terrorisme qui constitue la menace principale. Surgit dans le discours l'expression de « guerre contre le terrorisme ». C'est révélateur d'une transformation dans le langage.
Dans la modernité (Bodin et Rousseau), sur le plan politique, il faut faire une distinction entre le brigand et l'ennemi et le concept de guerre n'est pas applicable aux individus pris individuellement. Le brigand agit pour son intérêt personnel ; l'ennemi agit pour un intérêt public dont il doit garantir la pérennité. Un ennemi ce ne peut être qu'un dirigeant, un gouvernant qui agit au nom d'un collectif. On ne parle alors que d'ennemi public.
Le concept de guerre est applicable uniquement aux interactions étatiques. Il n'y a pas de guerre d'Hommes à Hommes, il n'y a de guerres qu'entre Etats (le Contrat Social). L'expression de « guerre contre le terrorisme » rompt avec ce legs de la modernité. On a une guerre contre un phénomène et non contre un Etat. C'est un slogan, une expression qui sonne comme une rupture par rapport au langage stratégique que l'on avait auparavant.
Le discours sur l'état de l'Union de 2002 définit quant à lui l'axe du mal. Il y a un lien entre des Etats et les réseaux terroristes néo fondamentalistes.
La nature du régime est une des propriétés de cet axe du mal : ce ne sont pas des démocraties. L'intervention militaire en Iraq joue aussi sur le registre d'information sur les armes de destruction massive (ADM) et notamment leur prolifération. L'axe du mal est aussi défini par l'intention d'hostilité de ces pays envers les USA. Les Etats qui composent l'axe du mal sont la Corée du Nord, l'Irak, l'Iran, le Soudan et la Syrie.
Le discours sur l'axe du mal fait écho à celui dans les 80's de Reagan concernant l'Empire du mal. Il y a donc la réactivation du discours sur les Rogue states. On va traiter le terrorisme à partir d'une lecture étatique des menaces. On identifie localement des Etats et on va faire la guerre contre eux.
La question est alors de savoir ce qu'est un ennemi après le 11 septembre.
Quelle est la fonction de ces images de l'ennemi pour les USA ?
[...] On considère ici que la stabilité passe encore par des alliances avec des États qui ne sont pas démocratiques. Les sources idéologiques en amont : le néo-conservatisme. Il se traduit comme dessein révolutionnaire qui se fait au nom d'un universel qui n'en est pas un. Strauss est un philosophe critique à l'égard de la modernité. Cela dit, il faut relativiser l'idée selon laquelle il serait la source qui a servi à justifier l'intervention militaire en Iraq. L'action militaire en Iraq c'est de dire que la démocratie est le meilleur des régimes à la fin de l'histoire. [...]
[...] La stratégie européenne de sécurité permet de vider ce différend ; on se met d'accord sur les priorités européennes en termes de sécurité. Au sein de l'OTAN, on a eu une tentative de replacer au fait de l'agenda la lutte contre le terrorisme, mais sans identifier forcément un État voyou. Le clivage est étiolé sur la question iraquienne, mais demeure les questions sur la façon de définir les priorités concernant le terrorisme, sur les façons d'endiguer le terrorisme et les moyens à utiliser. [...]
[...] Ça repose sur les capacités (PIB, budget de la défense, capacité en termes techniques ou technologiques au sein de la force armée). La Chine entend se positionner comme le rival direct des USA. Droit pacifique : élargissement de l'agenda sécuritaire et insertion de la Chine au sein de l'international. Sur le plan théorique, il existe 4 analyses. Mearsheimer : puissance potentielle (démographie et économie) et puissance actualisée (traduction en termes militaires de la puissance potentielle). La puissance potentielle de la Chine est irréfutable et elle va s'actualiser. Hégémon : ne peut en aucun cas être global. [...]
[...] Les propriétés des images de l'allié et du rival Le fait de départ c'est le freedom freezing de 2003. C'est un épisode diplomatique dans les relations transatlantiques suite à l'intervention militaire de 2003. Dans ces relations il y a des clivages dans l'Europe et aussi entre les USA et ces Europes. L'enjeu c'est l'intervention en Iraq. L'enjeu juridique c'est la responsabilité principale du Conseil de sécurité. Il n'a pas le monopole en matière de sécurité internationale. À partir du moment où le CS ne parvient plus à remplir sa responsabilité, une organisation régionale peut s'y substituer (ex. [...]
[...] Du coup, il faut désigner la Chine comme un ennemi et appliquer un containment pour le cas chinois. Analyse en termes régionaux : La pratique stratégique qui va le plus s'appliquer c'est le bandwagoning c'est-à-dire le suivisme. Dans le passé, avant l'intrusion des puissances étrangères, la Chine exerçait une centralité. Cette pratique va se perpétuer, car il y a une hiérarchie des acteurs stratégiques. Aucun de ces acteurs autres étatiques ne peut être hissé aux mêmes capacités de puissance que la Chine et le suivisme va alors s'imposer. [...]
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