De façon très attendue, le discours politique relatif aux Droits de l'Homme varie peu et réaffirme chaque fois de façon plus véhémente la nécessité de placer la promotion et la défense des Droits de l'Homme au cœur de la diplomatie et d'en faire la garantie d'un espace mondial pacifié. Le Président Sarkozy l'a de nouveau rappelé dans son allocution du 25 septembre 2007 devant l'Assemblée générale des Nations Unies, "Il n'y aura pas de paix dans le monde si la communauté internationale transige avec le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et avec les droits de l'homme". Les opinions publiques cautionnent cette démarché, comme le souligne le rapport 2008 de l'institut Human Right Watch, 87% des Français estiment que la France doit jouer un rôle plus important au sein de l'Union européenne pour défendre les droits humains dans le monde.
La question de la définition des Droits de l'Homme n'est en soi pas réellement problématique et la communauté internationale s'accorde aisément à considérer comme tels toutes les prérogatives inhérentes au statut d'être humain. Les principaux droits qui font l'objet de l'action des Nations Unies sont notamment le droit à la vie, le droit de ne pas être détenu ou arrêté de façon arbitraire, le droit de ne pas être discriminé en fonction de son sexe, son âge, son appartenance ethnique ou religieuse.
Toutefois, un rapide coup d'œil à l'actualité pose la fâcheuse question de l'effectivité du concept de Droits de l'Homme en politique étrangère. La diplomatie ne peut certes pas se restreindre aux droits de l'Homme, mais les Droits de l'Homme, eux, en sont un élément fondamental. Comment alors insérer et utiliser les Droits de l'Homme dans la diplomatie ?
Le Nouvel ordre mondial qui naît dans la seconde moitié du XXe siècle voit émerger la promotion des droits de l'homme. Elle semble en effet être un outil plus maniable et prometteur que l'exportation de la démocratie. Ses réussites en la matière sont en effet notoires.
[...] Mais ils ne concernent que des Etats sur leur propre territoire et non la diplomatie. Après la Première Guerre mondiale, le Wilsonisme et la SDN tentent en vain d'introduire des prémisses de standards internationaux en matière de droits de l'Homme. Ce n'est qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que s'impose un nouvel esprit des relations internationales. Une volonté de rendre la diplomatie plus éthique est observable chez la plupart des grandes puissances. Cette volonté se reflète dans la Charte des Nations Unies adoptée en 1945, elle consacre selon l'article 55 l'engagement des Etats membres à coopérer au "respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion". [...]
[...] Quant aux représentants européens, ils n'hésitent pas à prendre position sur les grandes questions de droits de l'homme même au risque de brouiller le dialogue avec ses partenaires les plus influents (Chine, Etats-Unis ) : Lutte pour l'abolition de la peine de mort, accueil du Dalaï-Lama par Angela Merkel, volonté de renforcer la CPI II. Elle semble en effet être un outil plus maniable et prometteur que l'exportation de la démocratie 1. Une méthode moins empreinte de néocolonialisme Contrairement à l' exportation imposée de la démocratie qui relève plutôt d'une vision réactualisée du fardeau de l'homme blanc selon H Védrine, les droits de l'homme sont plus facilement exportables. [...]
[...] L'Etat se comporte alors comme un Etat de droits qui respecte les droits humains de façon durable, c'est la cinquième et dernière phase Une vision plus réaliste de la politique des bons sentiments Les droits de l'homme et leur défense sont notamment évoqués en des termes caricaturaux. On parle volontiers et de façon très péjorative de droits de l'hommiste voire de droits de l'hommiste professionnel sorte de pleureur social congénital dont l'aveuglement le disputerait à la propension au bêlement rousseauiste. Un être qui du haut de son confort moral et petit- bourgeois ferait métier et gloire de sa propre compassion et sollicitude pour les malheurs du pauvre monde. [...]
[...] Les Etats-Unis ont donc établi une carte du monde mettant en évidence les points du globe où il était nécessaire d'agir (cf. annexe pour y introduire la démocratie. Comme ils le revendiquent clairement sur le site du département d'Etat à la Défense, Les États-Unis visent : à promouvoir la démocratie avec leurs partenaires dans le monde entier afin d'assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité au niveau mondial à aider les nouvelles démocraties à appliquer les principes démocratiques et à mettre en place des institutions démocratiques, à s'élever contre les États qui privent leurs citoyens de leurs libertés fondamentales. [...]
[...] Comment alors insérer et utiliser les Droits de l'Homme dans la diplomatie ? Le Nouvel ordre mondial qui naît dans la seconde moitié du XXe siècle voit émerger la promotion des droits de l'homme. Elle semble en effet être un outil plus maniable et prometteur que l'exportation de la démocratie. Ses réussites en la matière sont en effet notoires. I. Le Nouvel ordre mondial qui naît dans la seconde moitié du XXe siècle voit émerger la promotion des droits de l'homme 1. [...]
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