Si historiquement, depuis 1916, le Proche-Orient a pu être le théâtre de rivalités entre puissances mondiales en raison du caractère stratégique de cet espace (I), il s'est très vite révélé être une source autonome de conflits et d'instabilité internationale (II). Les difficultés présentes de voir les espoirs de paix se concrétiser exprime la complexité des fractures du monde de l'après-guerre froide (III)
[...] Finalement, les grandes puissances de la guerre froide ont joué un rôle plutôt modérateur dans les tensions au Proche-Orient ce qui prouve bien que la complexité du système de relations internationales de cette région échappait grandement à leurs logiques. Noter par exemple les menaces soviétiques pour stopper l'offensive israélienne de 1973. III. Depuis la fin des années 1970, une instabilité persistante imputable à l'échec du modèle étatique La région s'est progressivement soustraite aux rivalités Est-Ouest D'autre part, des initiatives politiques ont permis une certaine pacification La région n'en reste pas moins plus éclatée et fragile que jamais Affirmation des Etats-Unis comme unique puissance mondiale en présence Cela résulte d'abord du vide laissée par l'évincement de l'URSS consécutif à la chute de l'empire, par l'échec du modèle socialiste et les effets de l'intervention en Afghanistan (1979-89). [...]
[...] Se confond-il avec le Moyen-Orient, que les Américains désignent comme le monde arabo-musulman? Il se caractérise par sa proximité avec l'Occident et correspond à ce qu'on pouvait désigner comme le Levant c'est-à-dire les pays de la côte est de la Méditerranée, aujourd'hui : Egypte, Israël, Liban, Syrie et Turquie. Espace de passage entre Orient et Occident mais aussi espace de sacré, de civilisations et de cultures différentes, le Proche-Orient est simultanément caractérisé et déchiré par différentes logiques d'affrontement : logique de puissance, logique d'identité (nationale, religieuse, ethnique, culturelle, civilisationnelle), logique économique. [...]
[...] Ainsi, comment envisager un règlement rationnel du conflit israélo-palestinien alors que des deux côtés, des extrémistes opposent des arguments absolus attribuant une valeur sacrée au territoire disputé et de ce fait sont prêts à tout pour faire échouer tout processus politique ? Cet échec de l'Etat constitue le terreau d'une contestation qui se fonde sur des replis identitaires favorisés par des stratégies d'acteurs. Des stratégies d'acteurs : face à ce constat, des acteurs tant étatiques que non étatiques manipulent les signes identitaires pour asseoir leur pouvoir politique. Des acteurs étatiques d'abord qui jouent des allégeances multiples pour se maintenir au pouvoir. [...]
[...] Résolution 242 du Conseil de sécurité - juillet 1968 - La Charte Nationale Palestinienne - 1973 Guerre du Kippour. La conférence de paix de Genève - 1975-1991 Guerre civil au Liban - 17 septembre 1978 - Les Accords de Camp David - 1978-1979 Paix israélo-egyptienne - 1979 Révolution islamique en Iran. Invasion de l'Afghanistan par l'URSS - 1980-1988 Première guerre du Golfe - 1982-1985 Occupation du sud Liban par Israël - 1990-1991 Invasion du koweït par l'Irak. Seconde guerre du Golfe - 1993 - 1994 Accords d'Oslo - 1994 Paix entre Israël et la Jordanie - 23 octobre 1998 - Le mémorandum de Wye River - 4 septembre 1999 - Le mémorandum de Charm el-Cheikh - 25 juillet 2000 - La déclaration de Bill Clinton au sommet de Camp David II - 27 janvier 2001 - La déclaration israélo- palestinienne de Taba - 21 mai 2001 - Le Rapport Mitchell - mai 2001 - Le Plan Tenet pour un cessez-le-feu israélo-palestinien - mars 2002 - Les résolutions 1397 - 1402 - 1403 de l'ONU I. [...]
[...] Du Maghreb au Moyen-Orient : un arc de crises. Paris : La documentation française, bimestriel n.8027, juin 2002. [...]
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