Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale : cas du conflit Israélo-palestinien

Thèmes abordés

Moyen-Orient, conflit israélo-palestinien, Empire ottoman, déclaration Balfour, Première guerre mondiale, Palestine, Israël, ONU Organisations des Nations Unies

Résumé du document

Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, le proche et le Moyen-Orient sont devenus des foyers de tensions internationales persistantes. Cette région, située à la croisée de trois continents, est stratégique pour ses ressources naturelles, notamment pétrolières, mais aussi pour son poids historique et religieux. Pourtant, elle reste profondément marquée par des divisions ethniques, religieuses et politiques qui en font un espace d'instabilité chronique.

Extraits

[...] En 1947, l'ONU propose un plan de partition divisant la Palestine en deux États : l'un juif, l'autre arabe, avec Jérusalem sous administration internationale. Si les dirigeants juifs acceptent ce plan, les dirigeants arabes le rejettent fermement, considérant qu'il spolie la majorité arabe de ses droits. Le rejet de ce plan conduit à une guerre civile entre les deux communautés. Les affrontements sont d'une violence inédite, entraînant des déplacements massifs de populations. Les tensions atteignent leur apogée en mai 1948, lorsque l'État d'Israël est proclamé. [...]

[...] Ces tensions ne se limitent pas aux territoires israélo-palestiniens. Le Liban, voisin immédiat d'Israël, subit des répercussions. Accueillant une importante population de réfugiés palestiniens, il est régulièrement touché par des frappes israéliennes en réponse à des attaques transfrontalières attribuées au Hezbollah. D'autres pays comme la Jordanie et l'Égypte, confrontés à des pressions démographiques et économiques accrues, subissent également les retombées du conflit. B. Les sanctions internationales : entre critiques et limites La communauté internationale critique régulièrement les politiques israéliennes, notamment l'expansion des colonies. [...]

[...] Cette victoire militaire s'accompagne de l'expulsion ou de la fuite de plus de Palestiniens, un événement traumatique que les Arabes appellent la Nakba, "la catastrophe". Cette guerre marque le début d'un conflit qui deviendra l'un des plus longs de l'histoire moderne. III. Les tensions contemporaines et les victimes collatérales du conflit (2020-2024) A. Un regain de violence et des répercussions régionales Depuis 2020, le conflit israélo-palestinien s'intensifie à travers des affrontements violents en Cisjordanie, à Gaza et autour de Jérusalem. L'expansion continue des colonies israéliennes en Cisjordanie, perçue comme une annexion progressive, reste une source majeure de tensions. [...]

[...] Cependant, cette promesse heurte les aspirations de la majorité arabe, qui se sent exclue du projet. L'immigration juive s'intensifie dans les années 1930, poussée par la montée de l'antisémitisme en Europe. Les Arabes palestiniens, voyant leur territoire diminuer face à l'achat massif de terres par les nouveaux arrivants, s'opposent violemment à cette immigration. Les tensions s'aggravent, et les violences intercommunautaires mettent en lumière l'incapacité des Britanniques à apaiser la situation. C. L'opposition des nationalismes arabe et sioniste Dans ce contexte, deux mouvements nationalistes opposés se développent. [...]

[...] Les bouleversements géopolitiques après la Première Guerre mondiale (1918-1923) A. La recomposition des frontières et ses conséquences La Première Guerre mondiale a marqué un tournant pour le Proche et le Moyen-Orient. L'effondrement de l'Empire ottoman, qui avait maintenu une relative stabilité dans la région pendant des siècles, laisse place à des ambitions européennes. Par les accords secrets de Sykes-Picot en 1916, la France et la Grande-Bretagne se partagent les zones d'influence. Ces ambitions se concrétisent avec le traité de Sèvres (1920) et le traité de Lausanne (1923), qui redessinent les frontières. [...]