Les processus de régionalisation en Asie orientale

Résumé du document

Kofi Annan, février 2000 "Today, ASEAN is not only a well-functioning, indispensable reality in the region. It is a real force to be reckoned with far beyond the region.” Cela montre la portée du processus de régionalisation en Asie orientale aujourd'hui.

La régionalisation est une réaction à la mondialisation : c'est la partition des Etats-nations en « provinces » et le regroupement de ces mêmes Etats dans des ensembles politiques ou économiques plus ou moins fédérés.
Il conviendrait mieux de parler de néo-régionalisme, concept né dans les années 70 et dont l'Asie est l'initiateur. Pragmatique et promu par les organisations non étatiques, il est basé sur des organisations intergouvernementales qui aident les Etats plus qu'ils ne cherchent à les casser.

Extraits

[...] Financement de grands projets d'infrastructures dans la région ou de façon plus conjoncturelle pays membres. ANSEA ( = ASEAN) : 1967, conférence de Bangkok - Association des nations du Sud-Est asiatique : D'abord une association politique, opposition au communisme, avant d'être une coopération économique. Au début, les pays étaient plus orientés vers l'extérieur de la zone sans désir d'intégration et de coordination. Coopération se développe 1976 et la conférence de Djakarta : stratégie commune d'industrialisation. Aussi coopérations socioculturelle et scientifique. [...]

[...] Comment se manifeste et s'organise le régionalisme en Asie orientale ? Si la dimension du phénomène de régionalisation en Asie n'est plus à prouver aujourd'hui les pays de cette région du globe doivent faire face à de nombreuses embûches qu'il faudra surmonter pour faire avancer cette communauté asiatique encore vacillante (II). Le régionalisme asiatique, largement économique et informel A. Un Spaghetti Bowl (Bhagwati et Panagariya 1996) Entre Etats asiatiques : A partir des années 60 : initiateur = Japon puis les 4 dragons. [...]

[...] Elle rassemble des pays au niveau de développement divers. Grande organisation sur la base de discussions volontaires : peu institutionnalisée : déclaration de Bogor pour la formation d'une zone de libre-échange vers 2010-2020. Aussi discussions plus politiques : depuis 2001 préoccupations terroristes. Membres : 21 Etats Indonésie, Vietnam, Chine, Hong Kong, Japon, Corée du Sud, Brunei, Malaisie, Philppines, Singapour, Taiwan, Thaïlande, Papouasie- Nouvelle-Guinée, Pérou, Chili, Mexique, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Etats-Unis, Russie. ASEM : dialogue Europe-Asie né en 1996 en réaction à l'APEC. [...]

[...] Ce consensus local facilite la régulation du réseau régional. I . doit faire face à de nombreuses embûches qu'il faudra surmonter pour faire avancer le projet de communauté asiatique A. Les freins à l'intégration régionale Si la diversité des Etats, on l'a vu, peut avoir des avantages, elle demeure majoritairement une source d'obstacles à l'intégration régionale. D'obstacles politiques tout d'abord. Tous les Etats ont des situations politiques différentes ce qui rend plus difficile l'intégration économique et la solution des conflits territoriaux. [...]

[...] Quel avenir pour le régionalisme en Asie orientale ? La coopération monétaire n'a progressé de manière significative qu'en 2000 avec le renforcement des liens entre les banques centrales des pays membres de l'ASEAN. Une monnaie commune faciliterait les échanges, mais cela demande un système financier fort et discipliné et des institutions supranationales. L'Asie n'a pas encore atteint ce stade avancé de régionalisme. Du 12 au 14 décembre 2005 s'est tenu à Kuala Lumpur (Malaisie), le 1er sommet de l'Asie orientale. [...]