Il s'agit ici d'analyser les causes du passage d'un régime d'apartheid à cette phase de démocratisation, de voir le rôle prépondérant joué par deux hommes (Frederik De Klerk et Nelson Mandela) dans ce processus, puis de montrer que la République sud-africaine arrive aujourd'hui au terme de cette transition démocratique
[...] Le principe d'un gouvernement intérimaire chargé d'organiser l'élection d'une assemblée constituante est adopté. Les négociations multilatérales se transforment donc en un face-à- face exclusif De Klerk-Mandela. Février 1993 : accord gouvernement/ANC prévoyant le partage du pouvoir pour cinq ans, précédé par des élections générales début 1994. Ces premières élections non raciales sont donc caractérisées par l'opposition entre un nouvel " establishment " (NP et ANC) et des forces du refus (Inkatha et ultra- nationalistes blancs notamment). Les élections générales du 26 au 28 avril 1994 Une campagne violente provoquée par la stratégie du pire de l'Inkatha, visant à gagner par cette violence ce qu'il n'avait pu obtenir par les négociations : la création d'un " royaume zoulou " au Kwazulu-Natal. [...]
[...] Le processus de démocratisation en Afrique du Sud s'est en effet effectué en totalité par un accord entre les Sud-Africains. Il s'agit ici d'analyser les causes du passage d'un régime d'apartheid à cette phase de démocratisation, de voir le rôle prépondérant joué par deux hommes (Frederik De Klerk et Nelson Mandela) dans ce processus, puis de montrer que la République sud-africaine arrive aujourd'hui au terme de cette transition démocratique. I. Un contexte propice au changement Trois éléments principaux ont conduit l'Afrique du Sud à entamer ce processus de démocratisation : Le contexte politique intérieur Les créations de l'United Democratic Front (UDF) au début des années 80 et de nombreuses hiérarchies parallèles doublant les structures officielles dans de nombreux domaines ont contribué à accroître le caractère illégitime du pouvoir en place, aux yeux des non-Blancs. [...]
[...] 17/03/1992 : 68,3% des Blancs votent pour la poursuite des réformes. Transformation des négociations multilatérales en négociations bilatérales Echec des négociations CODESA I et II, démarrées en décembre 1991 et mai 1992, sur l'avenir de l'Afrique du Sud. Retrait de l'Inkatha (IFP, zoulou) qui s'estime trahi par le gouvernement et se rapproche des ultra- nationalistes blancs. Les violences entre l'ANC (African National Congress de Nelson Mandela) et l'Inkatha favorisent les tenants du partage du pouvoir avec le gouvernement au sein de l'ANC. [...]
[...] Au plan national, création d'une Cour Suprême au rôle fondamental dans l'interprétation des conditions de fonctionnement du régime. Fin du gouvernement d'unité nationale 08/05/1996 : adoption d'une constitution intérimaire par le parlement, mise en vigueur progressivement d'ici 1999. La République sud-africaine est désormais un régime parlementaire, doté d'une Assemblée nationale élue au suffrage universel direct et d'un Sénat élu au suffrage indirect. Le gouvernement est élu par l'Assemblée, tout parti ayant plus de 20 sièges à l'Assemblée pouvant briguer un poste de ministre. [...]
[...] C'est donc la fin de la période transitoire et de la nécessité d'un gouvernement d'unité nationale. Le passage dans l'opposition du NP, le 30/06/1996, est la dernière étape de l'institutionnalisation du régime. Néanmoins, un problème important demeure : le conflit au Kwazulu Natal, entretenant un niveau de violence politique élevé entre l'ANC et l'Inkatha. [...]
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