Un des Objectifs Du Millénaire est de faire obstacle à la propagation du VIH/SIDA et d'inverser la tendance d'ici 2015. Pour ce faire en 2001, une Déclaration d'engagement avait été signée. Elle définissait les « engagements précis que les gouvernements devaient poursuivre sur le terrain : campagnes de prévention, lutte contre la stigmatisation, mise en place des infrastructures nécessaires, apport des ressources indispensables et assurance de traitement, soins et respect pour les personnes vivant avec le VIH et le sida ». C'était le première promesse mondiale qui reconnaissait le rôle de tous les acteurs de la société (Etats, entreprises, ONG, médias, organisations confessionnelles…) pour lutter efficacement contre le virus. Elle reconnaissait que tous les Etats membres et tous les secteurs ne pourraient pas atteindre les mêmes objectifs. En 2007, il apparait clairement que les échéances ne seront pas respectées. Nous essaierons de voir pourquoi.
[...] La première arme contre le sida c'est donc la prévention : éviter de nouvelles contaminations nécessite donc l'information. Les premières campagnes dans le cadre des PNLS n'ont pas été bien menées : dans l'urgence elles présentaient le sida comme une maladie mortelle sans espoir, d'où cette émergence de préjugés. Mal expliquer elles conseillaient l'usage du préservatif, inconnu à l'époque. Ensuite, après la prévention, le dépistage est le pivot de la lutte. Il est aujourd'hui plus accessible dans les PED, mais ça n'est pas encore quelque chose d'acquis. [...]
[...] En contestant la validité scientifique du débat et en insistant sur la dimension raciale, sa rhétorique a stigmatisé la maladie plus qu'elle n'a développé de politiques publiques efficaces. Il a transformé une question publique en sujet privé. Il a coupé court au débat. On peut cependant dire que des réussites excellentes existent concernant les allocations budgétaires, la prévention et les soins, mais les retards sont nombreux concernant le traitement. Les propos de la Ministre de la Santé qui promeut certains aliments comme remède miracle n'arrangent rien ou exagèrent les effets secondaires des traitements. [...]
[...] L'entreprise prend le relais après la fin de la mise à disposition gratuite des médicaments par les laboratoires en 2002 et finance les traitements (dont le coût a baissé), qu'elle donne aux employés séropositifs et à leur famille. Elle s'est également engagée à continuer pour les retraités. Le coût des traitements est compensé par les économies en frais d'hospitalisations. Et les personnes sous traitement viennent normalement travailler. Le programme a favorisé la prévention avec la multiplication des dépistages volontaires et un recours plus courant aux préservatifs. [...]
[...] Même si les résultats sont encore imparfaits, l'essentiel réside en ce que, sans donner de chiffres, les ONG et l'Onusida parlent de traitement universel que le G8 parle d' accès universel aux traitements en 2010 Les gouvernements ont souvent eu tendance à oublier les personnes contaminées (très coûteux) et on a axé les efforts sur la prévention. L'une des caractéristiques les plus admirables de l'initiative trois fois cinq, c'est qu'elle a revitalisé la prévention et fait comprendre à tout le monde que le traitement est plus que le traitement, que le traitement et la prévention sont inséparables. Ils ont indissociable face à la pandémie et se renforcent mutuellement. [...]
[...] Le rôle des acteurs de terrain : la base de l'action étatique et internationale A. Le rôle des acteurs de terrains et des ONG de plaidoyer Si le financement et les cadres d'action étatique sont importants, c'est l'action sur le terrain qui est évidemment indispensable. Or celle-ci n'est pas seulement l'œuvre d'ONG étrangères, très axée sur l‘accès aux traitements par exemple, mais aussi d'associations locales, ce qui permet d'avoir un plus grand impact, notamment par le soutien qu'elles apportent aux communautés et aux personnes touchées. [...]
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