Arabie, l'île des Arabes, Moyen-âge, islam, territoire, océan indien, capitales impériales, unité politique, royaume, péninsule arabique, exploitations, intégration religieuse, terre soumise
Avec l'apparition de l'Islam, un autre nom s'est développé, en arabe, pour designer ce territoire, plus exactement une expression : « jazirat al'arab » (= l'île des Arabes = renvoi au peuple). Il y a deux usages : un usage venu du grec qui désigne une région avec un nom spécifique et une autre par rapport au peuple qui l'habite, c'est ce qui fait que les géographes arabes du Moyen Âge avaient beaucoup de mal à définir cette île des Arabes, car ils n'étaient pas d'accord entre eux sur les régions où étaient les Arabes avant l'Islam. Certains considéraient que cela se limitait à ce territoire (désert de Syrie jusqu'aux mers) mais aussi partout où il y avait des arabes avant l'Islam : ces territoires faisaient partie de cette île, ce qui incluait des parties entières de la Mésopotamie, par exemple. C'est pour cette raison que les géographes ont retenu une définition de ce territoire en gardant des frontières assez vagues, mais en insistant sur les régions qui composaient cette île des Arabes : Yémen, Hijâz, Oman et Bahrein.
[...] Ils ne réussiront jamais à s'emparer du port d'Adene (on raconte qu'ils avaient des échelles trop basses par rapport à la hauteur des murailles). Cette Arabie portuaire était devenue le centre le mieux protégé et qui fera de l'Arabie, à partir de cette date, une zone frontière entre l'expansion européenne et les terres de l'Islam. Pas étonnant qu'en 1517 les ottomans se sont aussi emparés de cette région et on fait du Yémen et du Hijâz des provinces d'avant-posts face aux européens, qui vont donner à cette Arabie une nouvelle place dans le monde arabe musulman. [...]
[...] C'est donc très tôt que l'Arabie a perdu son rôle de centre impérial et qu'elle est devenu une région périphérique (marginalisée) au sein de l'Empire. À partir de l'époque des Ommeyyades, elle constitue un ensemble de provinces/régions soumises d'abord au califat, mais aussi des lieux importants de révoltes. II. L'Arabie marginalisée 1. Des provinces des califats, entre soumission et révoltes. La soumission de l'Arabie aux différents califats se manifeste de différentes manières. D'abord, l'autorité est exercée au nom des Ommeyyades et Abbassides par des gouverneurs qui sont plus souvent des proches des dynasties. [...]
[...] Ce courant zaydite est très favorable aux familles des descendants du Prophète ﷺ car il justifie le rôle politique qu'il peuvent continuer à jouer. Chiisme ismaélien : [cf. cours d'islamologie (sur cette partie + la partie du chiisme fatimide)]; vol de la pierre noire qui a suscité le scandale + Qarmâtes = but de précipitation de la fin des temps. Les intérêts des califes se concentrent sur les axes principaux L'Arabie des sultans et l'attraction égyptienne. À cause de l'attaque des Qarmâtes, ce grand axe va être délaissé après le Xè siècle : les communications deviennent bien plus difficiles et l'Arabie va se diviser en deux espaces, sous la domination égyptienne. [...]
[...] Zubayr, se réfugiant à la Mecque (qu'il a transformé en capitale), a prétendu être devenu le calife. Finalement, les Ommeyyades ont envoyées une importante armée qui l'ont attaqué, assiégé à la Mecque, détruit le sanctuaire mecquois et la Ka'bah puis l'ont tué pour réprimer leurs concurrents. D'autres oppositions surgissent et se développent : l'opposition qui était née au moment de la bataille de Siffin, une partie des troupes de `Ali ont refusé cet arbitrage et l'ont appelé les khârijits : l'opposition khârijit qui est réprimée en Syrie et en Irak, va trouver en Arabie un certain nombre de refuges, en particulier dans la région d'Oman qui va devenir un bastion de ces derniers, une province dans laquelle ils vont s'enraciner en s'appuyant sur un certain nombres de tribus locales, jusqu'à constituer un « imamat khârijit » au cours du VIIIè siècle. [...]
[...] Cette intégration s'accompagne aussi d'une intégration religieuse nouvelle avec l'imposition d'un courant majoritaire qui n'est plus le chiisme (qui recule à cette époque) : les différent sultanats qui se sont installés sont sunnites et se revendiquent en particulier de l'époque shafi'ite (dominante en Égypte et en Syrie). C'est par l'intermédiaire de l'Arabie que le shafi'isme va se diffuser vers l'Afrique et l'Inde, devenant le rite d'une grande partie des musulmans de l'Afrique de l'Est et de l'Asie. Bien, qu'elle reste une terre soumise, l'Arabie est, à la fin du Moyen-Âge, entrée dans une nouvelle dynamique qui lui donne une place de choix. III. Au cœur de la mondialisation islamique L'Arabie mythifiée. [...]
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